La théâtre en France de 1871 a 1892Huit eaux-fortes par Gaucherel et Lalauze . rre. La constatation dupremier de ces faits est aisée à faire et absolu-ment péremptoire, puisquelle sétablit par deschiffres. Les théâtres qui, dès i 87 i, se mirent enquête de nouveautés, dattractions intéressantes,encaissèrent tout de suite des recettes inespérées,qui sélevèrent encore pendant les deux annéessuivantes. Cest lhistoire fort curieuse de cesdeux années que nous essayerons de racontersuccinctement dans ce chapitre. Remarquons toutdabord, et cette remarque a peut-être son inté-rêt, que cest dans les th


La théâtre en France de 1871 a 1892Huit eaux-fortes par Gaucherel et Lalauze . rre. La constatation dupremier de ces faits est aisée à faire et absolu-ment péremptoire, puisquelle sétablit par deschiffres. Les théâtres qui, dès i 87 i, se mirent enquête de nouveautés, dattractions intéressantes,encaissèrent tout de suite des recettes inespérées,qui sélevèrent encore pendant les deux annéessuivantes. Cest lhistoire fort curieuse de cesdeux années que nous essayerons de racontersuccinctement dans ce chapitre. Remarquons toutdabord, et cette remarque a peut-être son inté-rêt, que cest dans les théâtres qui sont renomméscomme les plus gais, les plus légers même, quelélévation des recettes fut le plus sensible. Nousentendons parler ici, non pas des théâtres deParis dont la fortune, toujours incertaine et par-fois peu brillante, même dans les époques pros-pères, repose uniquement sur des pièces nou-velles ou des reprises heureuses, mais de ceuxqui ont un répertoire. Or, parmi ces derniers,la Comédie-Française, lOpéra-Comique et lO-. — 9 — déon, furent relativement moins prospères quele Gymnase, le Palais-Royal et les Variétés. En 1872 et 1873, le Théâtre-Français en-caisse 1,291,730 fr. 08 et 1,292,944 fr. 41,chiffres élevés sans doute, mais qui seront fortdépassés plus tard; il en est de même pour lO-péra-Comique, qui produit 1,229,541 fr. et1,267,463 fr. 60, et pour lOdéon, qui, aprèsavoir réalisé 55o,628 fr. 5o dans une premièreannée exceptionnellement fructueuse, ne donne,dans la seconde, que 362,377 fr. 5o. En re-vanche, le Gvmnase avec 739,0^6 fr. 75 et731,472 fr. 5o, surtout le Palais-Royal avec984,746 fr. et 825,237 f- ^ s^ Variétés avec986,637 fr. 5o et 962,371 fr., recettes quilne réalisent pas toujours, même aujourdhui,montrent que, contrairement à ce quécrivait, hierencore, un écrivain pourtant très autorisé encette matière, le public, loin déprouver de larépugnance à se rendre au thé


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