. Sur le Haut-Congo . entpoussée. Cest plaisir de redescendre le courant avec vitesse, quandquand on se rappelle la pénible lenteur de la montée. Lés paysagesse succèdent beaucoup plus rapidement ; la monotonie disparaît. Parsurcroît, le ciel daignait suspendre ses pluies. Nous croisâmes de grandes bandes de canards et quelques croco-diles solitaires. Vers la nuit, nous campâmes à une bonne lieue ausud de chez Tchoumbiri. La journée suivante devait être celle de ma délivrance. Nous par- 88 PREMIÈRE PARTIE lîmes dès six heures. Le capitaine Hanssens mavait force à prendreune tasse de café, malg


. Sur le Haut-Congo . entpoussée. Cest plaisir de redescendre le courant avec vitesse, quandquand on se rappelle la pénible lenteur de la montée. Lés paysagesse succèdent beaucoup plus rapidement ; la monotonie disparaît. Parsurcroît, le ciel daignait suspendre ses pluies. Nous croisâmes de grandes bandes de canards et quelques croco-diles solitaires. Vers la nuit, nous campâmes à une bonne lieue ausud de chez Tchoumbiri. La journée suivante devait être celle de ma délivrance. Nous par- 88 PREMIÈRE PARTIE lîmes dès six heures. Le capitaine Hanssens mavait force à prendreune tasse de café, malgré mon dégoût de toutes choses. Vers huitheures, je commençai à me trouver très mal ; une vraie révolutionavait lieu dans mon estomac. Vous men croirez si vous voulez, maisjen fus tout réjoui. Quel bonheur, si le café allait remplir loffice deiipécacuanha, impuissant sur moi! En effet, pris de nausées, javalaicoup sur coup cinq ou six gobelets deau.— Victoire! mécriai-je, voici la Types bayanzi.[Dessin de M. Glavc, commuuiciué par le lieutenant Liebrechts.) Jen rendis des flots, puis je retombai épuisé sur le bout de bancqui mavait été attribué, dans la répartition forcément parcmionieuse delespace libre du bateau. Le brave Hanssens, ému de mon abattement,quitta notre petit abri et alla sinstaller en plein soleil parmi lesballots et les rameurs. Ma place, ainsi doublée, fut garnie de couver-tures sur lesquelles on métendit, et je mendormis profondément. Quand je me réveillai, il était près de trois heures; nous étionsamarrés depuis quelque temps à lembouchure de lIbari-NKoutou,sur la rive droite de cet affluent, au village de Mokélé. Le capitaine JUSQUA L EQUATEUR 89 mavait fait préparer un lit dans une case indigène et lon my portadoucement. Les secousses du matin et le sommeil mavaient fait leplus grand bien ; jétais hors de cause, et je pus prendre part auxdélibérations de Hanssens avec Makuentcho, chef du terri


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