Oeuures morales et diuersifiees en histoires, pleines de beaux exemples, enrichies d'enseignemens vertueux, & embellies de plusieurs sentences & discours Lé tout tiré des plus signalez & remarquables autheurs grecs, latins & françois, qui ont escrit de tout temps, pour l'enseignement de toutes personnes, qui aspirent à vertu & philosphie chrestienne Reueues, corrigées & augmentées de plus des deux tiers, outre la precedente impression . autre gentil-hommequi luy die quil eftoit vn mefchant, ôcilrefpondit: le fuis fort homme de îla refponce eft fuffifantepour le defcharger de lin
Oeuures morales et diuersifiees en histoires, pleines de beaux exemples, enrichies d'enseignemens vertueux, & embellies de plusieurs sentences & discours Lé tout tiré des plus signalez & remarquables autheurs grecs, latins & françois, qui ont escrit de tout temps, pour l'enseignement de toutes personnes, qui aspirent à vertu & philosphie chrestienne Reueues, corrigées & augmentées de plus des deux tiers, outre la precedente impression . autre gentil-hommequi luy die quil eftoit vn mefchant, ôcilrefpondit: le fuis fort homme de îla refponce eft fuffifantepour le defcharger de liniure receuë. Il y a trois raifonsqui femblent la monftrer infuffifante .La première eft,quil faut prefuppofer sil fe fcntoit intercfsé & fuperchiéou non : sil eftoit, il ne deuoit mot dire ny fe plaindre:sil ne leftoit point, il failloit donner vne defmcntie àce-luy qui eft, que le foldat & gentil-hom-me ne peuuent fe defcharger aucc vne firaple négationdvne parolle iniurieufe : {\ que dire,ie fuis homme debien, ce neft point toucher celuy qui vous iniurie,& dit : Tu es vn mefchant , &: ne fait le deuoir de fedefcharger laifonnablemcnc . La troifieme raifon eftfondée en telle manière, quil y a deux iuftices,rvne po-pulaire, laquelle fnit quinditFcrcmment à chacun eft renduce qui luy appartient, lautre eft Royale, laquelle honnorediuerfementleshcnimes, & chacun félon fon mente. La. OE V V R E s MORALES populaire cft accomplie en ce que chacun faid actedRoni-me de bien , & vit fans point ofFenfer perfonne. La Roya-le ne fe contente de iîpeu,ains demande encor dauanta-ge. De forte que toutes les fois que quelquvn eft accufédelafdieté&mefchancetéjieprefuppofc quil ait fatisfaità la première ioftice,difantie fuis homme de bien,{îeft:-cequencor faut il fatisfairc à la féconde. Car bien quil fuf-fife quil repoulTe celuy qui liniurie auec paroles niant,ouappertemenr, ou par vertu dvn efFed contraire, veu queceft ainfi quil fe purgea de roppo
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