Annales de géographie . e, ànotre avis, dans le même défaut que Paulitschke ; comme lui, il ne cherche quedans lhistoire et les caractères ethnographiques les causes déterminantes dumode de vie de chaque peuple; il ne semble pas quà ses yeux la nature du sol ysoit pour quelque chose. Notre point de vue est tout différent ; la vie de toutes lestribus du Nord-Est Africain nous a paru surtout déterminée par les conditions géo-graphiques auxquelles elles se trouvent soumises. 2. La vie des Danakil est abondamment décrite dans Pu. Paulitschke, Ethno-graphie Nordost-Afrikas; J. Borelli, Ethiopie mér
Annales de géographie . e, ànotre avis, dans le même défaut que Paulitschke ; comme lui, il ne cherche quedans lhistoire et les caractères ethnographiques les causes déterminantes dumode de vie de chaque peuple; il ne semble pas quà ses yeux la nature du sol ysoit pour quelque chose. Notre point de vue est tout différent ; la vie de toutes lestribus du Nord-Est Africain nous a paru surtout déterminée par les conditions géo-graphiques auxquelles elles se trouvent soumises. 2. La vie des Danakil est abondamment décrite dans Pu. Paulitschke, Ethno-graphie Nordost-Afrikas; J. Borelli, Ethiopie méridionale; P. Soleillet, Récitdune exploration commerciale en Ethiopie {Obock-Le Choa-Le Kaffa) (Paris, 1886, ;E. de Poxcins, Voyage au Choa. Explorations au Somalet chez les Danakils[ Géog., viie sér., XIX, 1898). 3. Les Danakil se divisent eux-mêmes en Dudubmera, ou gens de la plaine,et en Badan, ou gens de la côte. Les Dudubmera se divisent à leur tour en Ado y an 440 GÉOGRAPHIE RÉ l i 3 AS> §1 NOS CONNAISSANCES SUR LE NORD-EST AFRICAIN. 441 les « hommes du lovant », comme ils sappellent pour se distinguerdes Auayan mara, les « hommes du couchant», leurs frères éta-blis sur une terre moins aride et jouissant dune vie plus facile. LesAdo yan mara sont absolument nomades, changeant de pacages tousles jours, au hasard, quêtant les mares logées dans les cônes volca-niques et dans les dépressions. A lEst, les Somalis Ogadcn et leSomalis Haouija, au Sud, les Gallas du Lorian, sont aussi, et pour lesmêmes causes, pasteurs nomades. Tous tentent dassurer leur vie précaire en ajoutant au pastorat lapratique du pillage. En cela lesDanakil sont les plus favorisés : lAfara toujours été une des grandes voies commerciales entre le Choa et lacôte. Les caravanes de Choani et de Tadjourates doivent subir lesattaques ou la protection non gratuite des nomades. Le chef de latribu dankali, policier ou bandit selon loccasion, tire ainsi un
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