. Gazette des beaux-arts . sez singulièrement que ces monstressont là comme sils adoraient la Madone. Inutile de dire quil sagitdun pur élément décoratif dans le goût pseudo-antique du temps. Dunbras, la Vierge porte le petit Jésus, qui est nu, robuste et superbe;lautre bras est pendant et tient un livre. A droite et à gauche du pié-destal sont deux anges qui, de leurs mains attentives, semblent vouloirsoutenir la Vierge. Ce groupe est conçu dans un sentiment sculptural,et il y a lieu dêtre surpris quaucun statuaire nait e,u encore la penséede le traduire en marbre. Il ny aurait presque rien à
. Gazette des beaux-arts . sez singulièrement que ces monstressont là comme sils adoraient la Madone. Inutile de dire quil sagitdun pur élément décoratif dans le goût pseudo-antique du temps. Dunbras, la Vierge porte le petit Jésus, qui est nu, robuste et superbe;lautre bras est pendant et tient un livre. A droite et à gauche du pié-destal sont deux anges qui, de leurs mains attentives, semblent vouloirsoutenir la Vierge. Ce groupe est conçu dans un sentiment sculptural,et il y a lieu dêtre surpris quaucun statuaire nait e,u encore la penséede le traduire en marbre. Il ny aurait presque rien à y changer, tant ilse compose et se pondère savamment dans la noblesse de sa silhouettegénérale. Deux figures complètent le tableau : à droite, saint Jean écri-vant aux pages de son livre; à gauche, saint François vêtu de sa robebrune et tenant une petite croix. Sur le socle oîi trône la Vierge glorieuse,quelques mots latins en son honneur, la signature And. Sar. Flor. le millésime mdxvii. *. 0 «ADONNA DELLE ARPIE », PAR ANDRÉ DEL SAKTE, (Musée des Offices, à Florence. ) XV. — 2« PÉRIODE. 42 GAZETTE DES BEAUX-AKTS. La Madonna deïïArpie est le premier tableau à date certaine quenous rencontrions dans lœuvre dAndré del Sarte. Il navait évidem-ment pas attendu jusquà cette époque pour peindre à lhuile, et il eut,en effet, comme peintre de tableaux, au temps des fresques relatives àlhistoire de Filippo Benizzi, une première manière à laquelle Vasari faitallusion, mais quil sabstient de caractériser. Ces anciennes peinturesdAndré seraient aujourdhui assez difficiles à classer dans son œ biographe se borne à dire quon gardait avec un soin pieux, dans lamaison de Filippo Spini, un tableau dont il ne fait pas connaître le sujetet qui se rattachait à la iwima maniera du maître florentin. Dautresouvrages, qui ne sont pas désignés plus clairement, durent suivre cettepeintuie. Lhistoire présente ici une lacune, car, en
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