Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . me siècle). Bonnart, Costumes du dixième au seizième siècle. Les paysans envieux, qui navaient pas la permission de chasser et quivoyaient passer sans cesse la chasse de messire labbé, disaient avec maliceque les moines, afin que le gibier fût toujours trop abondant, ne manquaientpas de prier pour la réussite des portées et des nichées [pro pullis et uidis). 212 MŒURS ET USAGES. Si la vénerie, en tant que science régulière, date dune époque relative-ment rapprochée de nous, il nen est pas de même de la fauconnerie, don


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . me siècle). Bonnart, Costumes du dixième au seizième siècle. Les paysans envieux, qui navaient pas la permission de chasser et quivoyaient passer sans cesse la chasse de messire labbé, disaient avec maliceque les moines, afin que le gibier fût toujours trop abondant, ne manquaientpas de prier pour la réussite des portées et des nichées [pro pullis et uidis). 212 MŒURS ET USAGES. Si la vénerie, en tant que science régulière, date dune époque relative-ment rapprochée de nous, il nen est pas de même de la fauconnerie, dontles premières traces se perdent dans le lointain des âges mythologiques. Cegenre de chasse, dont on avait formé un art très-savant et très-compliqué,fit les délices des grands seigneurs du moyen âge et de la renaissance; ilétait même en tel honneur, à certaine époque, quun gentilhomme et mêmeune châtelaine ne se montraient jamais en public sans avoir le faucon sur lepoing, comme un emblème vivant de leur suzeraineté (fig. 147). Il nétait. Fig. 148. — Le roi Modus enseignant lart de la fauconnerie. Fac-similé dune miniaturedu manuscrit du Livre du roy Modus. ( Quatorzième siècle.) pas jusquaux prélats, évêques ou abbés, qui nentrassent dans les églisesavec leurs oiseaux de chasse, quils déposaient pendant loffice sur les marchesmêmes de lautel. Loiseau était, comme lépée, une marque distinctive inséparable des gen-tilshommes, qui souvent allaient à la guerre leur faucon au poing. Durant labataille ils faisaient tenir leurs oiseaux par des écuyers, et ils les reprenaientensuite sur leur main gantée, lorsquils avaient cessé de combattre. Dail-leurs il leur était interdit, par les lois de la chevalerie, de sen dessaisir,fût-ce même pour prix de leur rançon, sils étaient faits prisonniers : ils de-vaient, dans ce cas, mettre en liberté le noble oiseau, afin quil ne partageâtpas leur captivité. CHASSE. 2l3 Le faucon pa


Size: 2143px × 1166px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bo, bookdecade1870, booksubjectmiddleages, booksubjectrenaissance