Les symboles de la croix . ort tout petitement de nos actionsordinaires, se montre dans son expansion aumilieu des croix de la vie. » Aux yeux des saints, aimer et souffrir étaientdeux termes identiques, et deux actes presqueinséparables en ce monde. « Souffrir ou mourir ! »sécriait sainte Thérèse. « Souffrir et ne jamaismourir! » répétait sainte Catherine de Sienne.« Je crois que le désir de souffrir me fera mou-rir, » disait la bienheureuse Marie de lIncarna-tion. Notre-Seigneur demandant à saint Jean dela Croix quelle récompense il voulait pour lestravaux quil supportait à cause de lui : «


Les symboles de la croix . ort tout petitement de nos actionsordinaires, se montre dans son expansion aumilieu des croix de la vie. » Aux yeux des saints, aimer et souffrir étaientdeux termes identiques, et deux actes presqueinséparables en ce monde. « Souffrir ou mourir ! »sécriait sainte Thérèse. « Souffrir et ne jamaismourir! » répétait sainte Catherine de Sienne.« Je crois que le désir de souffrir me fera mou-rir, » disait la bienheureuse Marie de lIncarna-tion. Notre-Seigneur demandant à saint Jean dela Croix quelle récompense il voulait pour lestravaux quil supportait à cause de lui : « Souf-frir et être méprisé pour vous! » lui répondit-il. Cest dans cette relation harmonieusede lasouf-france, et de lamour divin, quil faut chercherle secret du courage héroïque des martjrs aumilieu de leurs tortures ; de la patience invincible,et de la joie inaltérable de tant de saintes âmes,dans les épreuves et les adversités de la vie, dansles persécutions et les calomnies de toute nature. i LES SYMBOLES DE LA CROIX L E C O N O M I E 157 ([ucUcs ont eu à supporter de la part du mondeet du démon. Pendant que saint Laurent J)rùlait étendu surle gril, saint Léon nous dit que le feu intérieurde lamour divin était plus puissant pour conso-ler son ànic, que le feu extérieur pour consumerson corps. Saint Vincent, au milieu des horriblessouffrances de son martjre, parlait avec tant decourage au bourreau, quil semblait, nous ditsaint Augustin, quil y eût un Vincent qui souf-fi t, et un autre qui parlât. A la vue de cet étrange spectacle, les païenscroyaient que les martyrs étaient tous plus oumoins magiciens, et possédaient un préservatifcontre la douleur ; ils cherchaient, par les inven-tions les plus cruelles, à rompre ce charme pré-tendu. Demandez au solitaire ce qui le conduit au dé-sert; à la religieuse, ce qui lattache au servicedes malades; au missionnaire, ce qui lattire versles lointains rivages. Demandez pourquoi tou-tes c


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