. Les facâetieuses nuits du seigneur Strarapole. ainqueur, triomphe en toute guerre, Sera dun coustelas mort renversé par terre, Et son règne destruict, jadis tant glorieux. Après, pour un vieillard (ô cruauté des cieux ! )Lhomicide poison secrètement senserreDans une couppe dor, ou dargent, ou de verre,Dont en fin il mourra dolent et soucieux. Mais le Ciel pour cela napaisera son ire,Car avec un baston au premier de lempirePeu après lon verra rompre et briser le chef. Ce faict, pour peu dargent la fortune ennemieLe monde acablera, puis tous reprendront vie,Tant grands comme petits, pour


. Les facâetieuses nuits du seigneur Strarapole. ainqueur, triomphe en toute guerre, Sera dun coustelas mort renversé par terre, Et son règne destruict, jadis tant glorieux. Après, pour un vieillard (ô cruauté des cieux ! )Lhomicide poison secrètement senserreDans une couppe dor, ou dargent, ou de verre,Dont en fin il mourra dolent et soucieux. Mais le Ciel pour cela napaisera son ire,Car avec un baston au premier de lempirePeu après lon verra rompre et briser le chef. Ce faict, pour peu dargent la fortune ennemieLe monde acablera, puis tous reprendront vie,Tant grands comme petits, pour mourir de rechef. Non sans grande admiration fut escouté cet énigme,qui, pour resentir plus de sa prophétie quautrement,ne fut entendu daucun. Parquoy le gentilhomme dictquil ne signifioit autre chose que le jeu du tarot. Cedict, Laurette, qui estoit assise auprès de luy, donnatel commencement à sa fable. FABLE VIII. Un cousturier est condamné en vingt escus damende, pour,au mespris de sainct Nicolas, avoir invocqué un Juif àson terre, et t u Vorme demeuroient jadis deux1 cousturiers, lun desquels, encor quilfust fort riche et neust point den-sfans, estoit le plus chiche vilain de laautre, qui ne vivoit quau jour la jour-née, nourrissant de son labeur ordinaire sa femmeet enfans, quiestoient en nombre, faisoit toutesfoisbonne chère selon sa petite puissance. Cestuy-cyportoit une telle révérence à sainct Nicolas quil necommençoit jamais sa besongne ny chose quelcon-que quil ne linvoquast à son secours. A raison de-quoy cet autre riche sen fascha tellement que,soit par desdain, soit par envie, à toutes les foisque ce pauvre cousturier disoit : « Monsieur sainctNicolas me soit aydant ! » lautre sescrioit : « Et FABLE VIII 189 David me soit en ayde ! » Or ce David estoit unfort riche Juif qui à tous prestoit argent à Juif donc, passant souvent par devant la boutic-que à ce cousturier, et entendant quil lavoit enplus grande révérence


Size: 1410px × 1773px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1880, bookyear1882, initial, initiala