. Le beau chateau; . nchela fermière a de blancs cheveux,la vieille poule est toute blanchedun ton divoire un peu neigeux ;lune rêve, lautre roucoule,puis la grandmère, par moments,à demi-voix parle à la poulequi répond par un gloussement. Ah ! que sa ferme était jolienaguères, au beau temps passé,toujours gaie et toute rempliedun bruit trépidant et pressé !Les chars rentraient lavoine mûre,comme chacun travaillait bien !Et la poule tout bas murmure :« Cot, cot, cot, cot, je me souviens. » Que de choses revoit laïeuledans ce lointain doux et léger !Maintenant, elle est toute seule,où sont la f


. Le beau chateau; . nchela fermière a de blancs cheveux,la vieille poule est toute blanchedun ton divoire un peu neigeux ;lune rêve, lautre roucoule,puis la grandmère, par moments,à demi-voix parle à la poulequi répond par un gloussement. Ah ! que sa ferme était jolienaguères, au beau temps passé,toujours gaie et toute rempliedun bruit trépidant et pressé !Les chars rentraient lavoine mûre,comme chacun travaillait bien !Et la poule tout bas murmure :« Cot, cot, cot, cot, je me souviens. » Que de choses revoit laïeuledans ce lointain doux et léger !Maintenant, elle est toute seule,où sont la ferme et le verger ?Mais quil fait chaud près du rivage !Bientôt dans le silence dor,laissant glisser son tricotage,voilà la fermière qui dort. Déjà le soir ségoutte et trembledans le bleu du ciel plus foncé,alors elles rentrent ensemblemarchant du même pas cassé.Là-bas un char grince, un train lair moiré qui se ternitbonne vieille et petite poulereviennent, lentes, à leur LA LEÇON DE CHOSES Têtes rondes, minois gentils,mains turbulentes, bouches roses,cest la classe des tout petitsqui sans cesse causent et « Ecoutez la leçon de choses,restez tranquilles un instant ! »Mais au dehors, il fait beau temps,les tout petits sont trop contentspour garder les lèvres bien closes ! 108 LE BEAU CHATEAU « Votre maîtresse va punir ! »La voix gronde, quelle menace !On les voit tous se recueilliret demeurer la tête dehors, un bourdon velurôde alentour de la fenê « Enfants, le savez-vous peut-être ?à quoi pouvez-vous reconnaîtreque le beau printemps est venu ? » — « Cest au soleil, a dit Marie,au soleil qui brille sur tout ! » — — « Cest aux oiseaux dans la prairie,a dit Pierre, ils chantent partout ! » — Henri, le plus petit de touslève ses yeux où luit son âmeet dit, plus lent à sexprimer : — « Lorsquil fait du printemps, Madame,les boutons dor sont allumés ! » — Têtes rondes, min


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