Gazette des beaux-arts . caresse dune main finementgantée, a lair découter les bruits qui viennent de la vallée; cependant lecomte, campé comme un centaure sur une bête superbe, examine la meutequi aboie à ses pieds. Cest certainement la meilleure image de la hautevie anglaise interprétée par un praticien qui passe là-bas pour un maître. La langue anglaise baptise « niais » ceux que nous appelons desamoureux. Ils sont là dans le tableau de M. Fildes cachés sous un dôme deverdure, rafraîchis par leau qui baigne la rive et sur laquelle surnagentdes nénufars, cherchant dans ses profondeurs la rép


Gazette des beaux-arts . caresse dune main finementgantée, a lair découter les bruits qui viennent de la vallée; cependant lecomte, campé comme un centaure sur une bête superbe, examine la meutequi aboie à ses pieds. Cest certainement la meilleure image de la hautevie anglaise interprétée par un praticien qui passe là-bas pour un maître. La langue anglaise baptise « niais » ceux que nous appelons desamoureux. Ils sont là dans le tableau de M. Fildes cachés sous un dôme deverdure, rafraîchis par leau qui baigne la rive et sur laquelle surnagentdes nénufars, cherchant dans ses profondeurs la réponse au u quesais-je? « qui sagite en leur âme. Un homme qui, à Londres, tient haut le drapeau français, cestM. Alphonse Legros. Exilé volontaire dans un pays qui lui a donné uneseconde famille, il na pas oublié la mère commune, la vieille Gaule, etcest à elle quil demande linspiration. Les Femmes de Boidogne repro-duites ici ont été caressées par le pinceau dun fils. Il leur a donné la foi. 252 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. ardente de linconnu, sœur de la foi artistique. Elles vont, les simples, enpèlerinage au bord de la Manche, inclinées sous lostensoir quun prêtre,dans le lointain, élève au-dessus des flots pour les conjurer. Elles sonfcroyantes, qui sen étonnerait? Est-ce quà chaque heure, à chaqueminute, lépoux ou le fils que la pêche attire ne sont pas exposés auxgouffres hasardeux? Le beau tableau de M. Legros, très-bien placé àlAcadémie, en est un des succès incontestés. — M. Oakes grossit la listedes peintres de marine, et M. Watson arrive à un beau résultat en imitantla simplicité élevée de notre Millet. Quelques masures au bord de lamer; trois ou quatre figures diversement groupées; au fond, un cieldun mauvais augure, bas et chargé de tempêtes : pas autre chose. Le Pont du mendiant près Whitby a sa légende que nous traduisonsmot à mot : « Le rôdeur revint dun pays éloigné et réclama la main desa chère fia


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