Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . non-seulement sur son ennemi, mais encore sur son voisin pour le dépouiller,sur le voyageur pour le rançonner. Partout la société se tenait en embus-cade et guerroyait sans paix ni trêve : cétait le règne de la féodalité. Il va sans dire que létablissement dun pareil système de guerre, ou plutôtde brigandage permanent, navait pas peu contribué à restreindre et àabaisser le pouvoir centralisateur. Aussi, vers la fin de la deuxième race, laroyauté se trouvait-elle singulièrement affaiblie; et quand les descendants LES PE


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . non-seulement sur son ennemi, mais encore sur son voisin pour le dépouiller,sur le voyageur pour le rançonner. Partout la société se tenait en embus-cade et guerroyait sans paix ni trêve : cétait le règne de la féodalité. Il va sans dire que létablissement dun pareil système de guerre, ou plutôtde brigandage permanent, navait pas peu contribué à restreindre et àabaisser le pouvoir centralisateur. Aussi, vers la fin de la deuxième race, laroyauté se trouvait-elle singulièrement affaiblie; et quand les descendants LES PERSONNES ET LES TERRES. de Hugues Capet voulurent la relever en lui donnant une large base, ils sevirent obligés, pour sétendre sur le sol, de savancer pied à pied, en atta-quant lun après lautre les châteaux-forts, en forçant les seigneurs à recon-naître la suzeraineté du roi, en rattachant à la commune chaque fief, chaquecité, chaque province. Il leur fallut des siècles de combats et de négociationsavant de constituer le domaine de Fig. 12. —Chevaliers et hommes darmes, couverts de cottes de mailles, sous le règnejdeLouis le Gros, daprès une miniature dun psautier écrit à la fin du onzième siècle. Les communes, les bourgeoisies, contribuèrent puissamment à la restau-ration du pouvoir monarchique, aussi bien quà la formation de la nationa-lité française; mais linfluence excellemment bienfaisante qui se fit sentir aumoyen âge, ce fut celle du christianisme. Le dogme dune origine et dunedestinée communes à tous les hommes nétait rien moins quun appel in-cessant à lémancipation de chacun. Légalité religieuse préparait légalitépolitique. Les frères devant Dieu tendaient à devenir égaux devant la loi, et,de chrétiens, citoyens. Lentement, toutefois, sopéra cette dernière transformation, qui suivit MŒURS ET USAGES. dans ses progrès le plus ou moins de fixité de la propriété. A origine, les-clave ne posséd


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