Gazette des beaux-arts . s dragons enroulés, ornementqui semble spécial à lun des ateliers de Limoges. Les émaux de cet encen-soir sont une habile restauration due à M. Carrand, ce qui na point em-pêché de lacheter 900 francs. Au xive siècle, ces petits vases élégants se creusent et sont munisdun pied plus élevé quau xme siècle. Le numéro 223 est un exemple italiende cette époque, remarquable par la beauté des figures de lAnnonciationgravées sur son couvercle. Lange et la Vierge, réservés et gravés avecune grande perfection sur un fond champlevé garni démail dun tonnoir-bleu, sont des p
Gazette des beaux-arts . s dragons enroulés, ornementqui semble spécial à lun des ateliers de Limoges. Les émaux de cet encen-soir sont une habile restauration due à M. Carrand, ce qui na point em-pêché de lacheter 900 francs. Au xive siècle, ces petits vases élégants se creusent et sont munisdun pied plus élevé quau xme siècle. Le numéro 223 est un exemple italiende cette époque, remarquable par la beauté des figures de lAnnonciationgravées sur son couvercle. Lange et la Vierge, réservés et gravés avecune grande perfection sur un fond champlevé garni démail dun tonnoir-bleu, sont des plus charmants spécimens de lart italien en mêmetemps quun exemple de la façon discrète et particulière dont on em-ployait lémail de lautre côté des Alpes. Celui-ci nest quun fond et uneniellure destinée à remplir les traits de la gravure. De là vient le nomdémaux de niellure, donné par M. le comte Léon de Laborde à cetteespèce démail, surtout particulière à lItalie. ALFRED DES SOCIETES DES AMIS DES ARTS EN FRANCE LEUR ORIGINE, LEUR ETAT ACTUEL, LEUR AVENIR{Suit* *l fin.) III Les Sociétés des amis des arts offrent trois systèmes dorganisationdifférents. Les unes, celle de Caen par exemple, se sont constituées enAcadémies ; dautres ont formé des cercles, comme à Nantes et à Toulon ;la plupart se sont contentées dune association libre qui ne demande auxsouscripteurs que le concours de leur bourse. De ces trois formes, la der-nière est la plus facile, et lon conçoit sans peine quau début de linsti-tution elle a dû être préférée; mais cest aussi la plus imparfaite. Elle necrée entre les associés aucun lien. Unis, selon les statuts, dans le but defavoriser le progrès des beaux-arts et den propager le goût, ils peuventrester complètement étrangers les uns aux autres. La Société, pour quel-ques écus, les décharge du soin daccomplir le programme; elle ne leurfournit pas une seule occasion de se demander ce qui
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