. Apres La Pluie Le Beau Temps . pouvait parvenir à sedébarrasser des gros bras vigoureux de Mlle Pri-merose. Les autres enfants, même Geneviève, riaienttout bas et ne comprenaient pas lindignation etla douleur de Mlle Primerose. Georges venait deleur exprimer sa satisfaction dentrer au collège;Louis et Hélène approuvaient beaucoup lidée deM. Dormère; Geneviève, tout en témoignant ses re-grets de se séparer de son cousin, trouvait sa joienaturelle et ne comprenait pas plus que ses amisles exclamations désolées de Mlle Primerose. Georges parvint enfin à se dégager à moitié. « Lâchez-moi donc, m


. Apres La Pluie Le Beau Temps . pouvait parvenir à sedébarrasser des gros bras vigoureux de Mlle Pri-merose. Les autres enfants, même Geneviève, riaienttout bas et ne comprenaient pas lindignation etla douleur de Mlle Primerose. Georges venait deleur exprimer sa satisfaction dentrer au collège;Louis et Hélène approuvaient beaucoup lidée deM. Dormère; Geneviève, tout en témoignant ses re-grets de se séparer de son cousin, trouvait sa joienaturelle et ne comprenait pas plus que ses amisles exclamations désolées de Mlle Primerose. Georges parvint enfin à se dégager à moitié. « Lâchez-moi donc, ma cousine, criait-il; vousmétouftez! » Il donna une dernière saccade; la secousse fittrébucher Mlle Primerose et fit tomber Georges surlherbe tout de son long. Il se releva, séloigna de APRÈS LA PLUIE LE BEAU TEMPS 53 quelques pas pour ne pas se trouver saisi uneseconde fois, et la regarda avec surprise. GEORGES. Quavez-vous donc, ma cousine? Pourquoi nevoulez-vous pas me laisser entrer au collège? Je. Georges, mon pauvre Georges! » ne veux pas du tout demander à papa de me gar-der chez lui. MADEMOISELLE PRIMEROSE. Tu ne veux pas? Tu veux nous quitter? Mais quedeviendras-tu au collège, petit malheureux? 54 APRÈS LA PLUIE LE BEAU TEMPSGEORGES. Ce que deviennent ceux qui y sont, ma cousine;je travaillerai, je jouerai, je me promènerai : jeserai très heureux. MADEMOISELLE PRIMEROSE. Heureux ! Dans une prison ? GEORGES, riant. Ha, ha, ha! Une prison ! Je veux aller dans cetteprison, moi, et je vous prie en grâce, ma cousine,de ne pas mempêcher dy entrer. » Mlle Primerose était stupéfaite. « Cest incroyable! Ils sont fous, en vérité ! Lepère e^t calme comme un chef de sauvages, et lefils tend le cou pour être mis à la chaîne. « Cest bien, mon ami; faites comme vousvoudrez ; je ne me mêlerai plus de vos , allez, je ne vous retiens plus. — Merci, ma cousine ! sécria Georges ; et il séloi-gna en courant. Les trois enfants


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