Oeuvres illustrées de George Sand . du pauvreabandonné. Il fallait un cÅur qui eût de trop ce que jenavais pas assez. Il nétait sous le ciel quune Indianaca[)able daimer un Kalph. 0 Après toi, celui qui me montra le plus dindulgence,ce fut Delmare. Tu mas accusé de te préférer cethomme, de sacrifier ton bien-être au mien propre en re-fusant dintervenir dans vos débats domestiques. Injusteet aveugle femme! tu nas pas vu que je tai servie autantquil a été possible de le faire, et surtout tu nas pascompris que je ne pouvais élever la voix en la faveursans me trahir Que serais-lu deve
Oeuvres illustrées de George Sand . du pauvreabandonné. Il fallait un cÅur qui eût de trop ce que jenavais pas assez. Il nétait sous le ciel quune Indianaca[)able daimer un Kalph. 0 Après toi, celui qui me montra le plus dindulgence,ce fut Delmare. Tu mas accusé de te préférer cethomme, de sacrifier ton bien-être au mien propre en re-fusant dintervenir dans vos débats domestiques. Injusteet aveugle femme! tu nas pas vu que je tai servie autantquil a été possible de le faire, et surtout tu nas pascompris que je ne pouvais élever la voix en la faveursans me trahir Que serais-lu devenue si Delmare nieùtchassé de chez lui?qui taurait protégée patiemment, ensilence, mais avec la persévérante fermeté dun amourimpérissable? Ce neût pas été Rajmon. Et puis, je lai-mais par ^econnais^ance, je lavoue, cet être rude et gros-sier qui pouvait marracher le seul bonheur qui me res-tât et qui ne la pas fait, cet homme dont le malheur étaitde ne pas être aimé de toi, et dont linfortune avait des INDIANA. .SI. Alors Ralph pril sa flancce dans ses bras et lcmporla (Page 82. sympathies secrètes avec la mienne ! Je laimais aussi parcela même quil ne mavait jamais fait endurer les tor-tures de la « Mais me voici arrivé à vous parler de la plus ef-froyable doukur de ma vie, de ces temps de fatalité oùvotre amour tant rêvé appartint à un autre. Cest alorsque je compris tout à tait res|)èce de sentiment que jecomprimais depuis tant dannées. Cest alors que la haineversa des poisons dans mon sein , et que la jalousie dé-vora le reste de mes forces. Jusque-là mon imai2;inationvous avait gardée pure; mon respect vous entourait dunvoile que la naïve audace des songes nosait pas mêmesoulever; mais quand jeus lhorrible pensée quun autrevous entraînait dans sa destinée, vous arrachait à mapuissance et senivrait à longs traits du bonhinn- que je
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