Oeuvres . des Rimeurs le fort burlefque -,A leurs yeux tout eft Gigantefque ;Ce quils peignent eft quadmirant leur empliafe ^Et la bouche ouverte nous égarons avec eux. Marchons fur de plus furs vefliges;Malgré léclat de leurs preftiges,Lerreur nell jamais de faî le bon fens foyons plus fermes ;Et nemployons jamais les termesQ_uavec laveu de la raifon. 4> Voyez cette Nymphe brillante ;Plus fraîche quune fleur naiffante >Elle fort des bras du na point formé fa parure ;Ceft à la fincere NatureQuelle doit tout fon appareil» II] 114 Les Poè


Oeuvres . des Rimeurs le fort burlefque -,A leurs yeux tout eft Gigantefque ;Ce quils peignent eft quadmirant leur empliafe ^Et la bouche ouverte nous égarons avec eux. Marchons fur de plus furs vefliges;Malgré léclat de leurs preftiges,Lerreur nell jamais de faî le bon fens foyons plus fermes ;Et nemployons jamais les termesQ_uavec laveu de la raifon. 4> Voyez cette Nymphe brillante ;Plus fraîche quune fleur naiffante >Elle fort des bras du na point formé fa parure ;Ceft à la fincere NatureQuelle doit tout fon appareil» II] 114 Les Poètes AMPOULJÉ y»Mais non contente de Ces charmes >Elle va cheicher dautres armes,Dans les impoflures de lart ;Et bien-tôt fa beauté naïveLanguit ignorée & captive »Sous le mafque imprudent du fard. Aînfi la raifbn fçait nous plaire ;Par-tout elle charme , elle éclaireLefprit avide qui la une Poèfie outréeNen fait quune beauté plâtrée ;Et voulant lorner, la dé li^ LA P E I NTUR E, ODE A MO N SIEU RLABBÉ REGNIER. PEINTURE, dont la main fçavanteDe ton triomphe orne ces (a) lieux,Ceft peu quun peuple entier te vanrc ;Reçois un prix plus glorieux,,Tu le fçais, ceft la PoefieQui dune louange choifîeSeule difpenfc la douceur ;Et quelques honneurs quon te rende ,Ta plus magnifique guirlandeDoit fortir des mains de ta fœur, (rf) La Galerie du Louvre. F iij ii6 LaPeintore, Exerces ce pouvoir magiqueQui nous charme en nous abufant ;Tu r^-aîs du temps le plus faire un fpedaclepré Dieux que conçurent les fables 3Jadis phantômes vénérables >Exlfient au moins fous tçs traits :Tu donnes du corps à ces fonges ;Et lon diroit que les menfongesA ton ordre, deviennent vrais. XX Comme on voit lamante volageDu thim , de la rofe 8c du lis ,Former fon favoureux ouvrageDes fucs quelle en a recueillis ;AInfi de fources différentes >Tes mains avec choix Inconfiantes 9Tirent un chef- dœuvre nouveau :Rien néchappe à ton


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