. Gérard Terborch . eds. Lexpression deleurs visages était sérieuse, mais ils conservaientnéanmoins cette allure déliée, quils avaient coutumedapporter dans les circonstances les plus casanièresde leur vie. Tout-à-coup cette œuvre unique paraît récusertous les éléments contenus dans les tableaux précé-dents. On demeure interdit ; on sétonne de neretrouver dans cette ph^^sionomie connue aucun deces traits frappants, auxquels lœuvre de Terborchnous avait habitués. Les murs éclairés dune lumièreonctueuse, sur lesquels les cadres de deux tableauxse détachent, limitent nettement la scène. Tout estp
. Gérard Terborch . eds. Lexpression deleurs visages était sérieuse, mais ils conservaientnéanmoins cette allure déliée, quils avaient coutumedapporter dans les circonstances les plus casanièresde leur vie. Tout-à-coup cette œuvre unique paraît récusertous les éléments contenus dans les tableaux précé-dents. On demeure interdit ; on sétonne de neretrouver dans cette ph^^sionomie connue aucun deces traits frappants, auxquels lœuvre de Terborchnous avait habitués. Les murs éclairés dune lumièreonctueuse, sur lesquels les cadres de deux tableauxse détachent, limitent nettement la scène. Tout estprécis, bien accusé. Ce qui ne déconcerte pasmoins, cest la disposition des figures ; celle quonaperçoit à lavant du tableau est assise, tournant ledos, tandis que lautre est vue de face, au clavecin,la tête recouverte de lécharpe blanche, si rare danslœuvre de Terborch. Les deux figures prennentune attitude de recueillement presque hautaine. Limprévu de cette création suprême produit. FEMME LJSANl-Collection Wallacc, Londr — n — un sentiment analogue à celui que lon éprouveraitsi, après une longue marche par des chemins dunemontée agréable, au milieu dun pays harmonieuse-ment tracé et borné par des horizons troublants,on était soudain forcé de sarrêter sur un promon-toire doù lœil découvrirait une étendue majes-tueuse, baignée-de lumière; à premier abord, on estdérouté, mais peu à peu les lignes se précisent, lescouleurs chantent, et lon reconnaît enfin le paysageque lon vient de parcourir, largement éclairé, etdont la synthèse, vue de haut, apparaît magnifique-ment. Ainsi se présente le Concert, dans lœuvre deTerborch ; lon a vite fait de sapercevoir que cettepage est comme un somptueux résumé, où toutesles énergies se rencontrent avec une puissance ex-ceptionnelle. Les personnages se présentent ici sous unaspect immuable, avec cette faculté illimitée demouvement, que leur prête un dessin souple, sachant
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