La Lecture . Peux-tu me faire un crime dêtre différente de cethomme qui ne senthousiasme pour rien, qui ne se révolte derien, qui nest rien, rien de rien que mon maître!... que monmaître absolu, à PAULINE. — A toi qui tends loreille à tout, qui te passionnespour tout, qui es toujours prête à vivre ou à mourir de tout. IRÈNE. — Je ne prétends pas être dune essence supérieure. Jenai point de vanité. Je ne demandais pas à mon mari dêtre ungrand homme. Il maurait suffi peut-être quil fût un pauvrehomme, un pauvre diable dhomme, ayant au besoin des défauts,même des vices, mais alors des émot


La Lecture . Peux-tu me faire un crime dêtre différente de cethomme qui ne senthousiasme pour rien, qui ne se révolte derien, qui nest rien, rien de rien que mon maître!... que monmaître absolu, à PAULINE. — A toi qui tends loreille à tout, qui te passionnespour tout, qui es toujours prête à vivre ou à mourir de tout. IRÈNE. — Je ne prétends pas être dune essence supérieure. Jenai point de vanité. Je ne demandais pas à mon mari dêtre ungrand homme. Il maurait suffi peut-être quil fût un pauvrehomme, un pauvre diable dhomme, ayant au besoin des défauts,même des vices, mais alors des émotions, des peines à la rigueur,un tourment de vie enfin pour le mêler à la flamme intérieurede ma vie. Mais le mien ne me laisse pas seulement une possi-bilité de le i^laindre, de dépenser pour lui un peu de mon cœur,qui est si gros. PAULINE. — Pourtant, tu aurais de belles occasions den avoirun peu pitié!... Voyons : vos dissentiments en toute chose, 44 LA LECTURE ILLUSTREE. Robert Fcrgao. [M. lîaiiliaël Dutlos. LES TENAILLES 45


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