Essais du chevalier Bacon, chancelier d'Angleterre, sur divers sujets de politique & de morale . rque, quonle fcupçonne dêtre occupe,preférablement à tout,de lagrandeur de fa famille. Les Rois doivent bien fcgarder de fe joindre à aucunedcsfiictions de leurs iujetSj el-les font toujours pernicieuTesaux Monarchies ; elles intro-duifent des obligations plusfor-tes que robéiflance due à lafouvcraineté , & rendent leSouverain tanquam unum exnohis, comme on a vu du temsde la ligue de France. Cell unemarque de foibleiïe dans lePrince, lorfque les facftions de-viennent trop puiflantes , &quelles font
Essais du chevalier Bacon, chancelier d'Angleterre, sur divers sujets de politique & de morale . rque, quonle fcupçonne dêtre occupe,preférablement à tout,de lagrandeur de fa famille. Les Rois doivent bien fcgarder de fe joindre à aucunedcsfiictions de leurs iujetSj el-les font toujours pernicieuTesaux Monarchies ; elles intro-duifent des obligations plusfor-tes que robéiflance due à lafouvcraineté , & rendent leSouverain tanquam unum exnohis, comme on a vu du temsde la ligue de France. Cell unemarque de foibleiïe dans lePrince, lorfque les facftions de-viennent trop puiflantes , &quelles font trop déclat , &rien neft plus préjudiciable àits affaires & à fon autorité. Le mouvement des faclionsHhij 3(J4 Effaisde Politique,ôc des partis dans un £tat Mo-narchique , doivent dépendredu Prince ; il doit en être le pre-mier mobile , celVà-dire , queleur mouvement doit reflem-bler à celui des globes infé-rieurs ( ainiî que sexprimentles Âftronomes ) qui ont leurmouvement propre ; mais quiobciflent, & qui font détermi-nés par le premier ^ de Aforale. 3(^5 2XX30CX>iXXXXXSî:XXK>CXXXSCXXXXxâ DES COLONIES. LE s Colonies font Jesplus héroïo^ucs ouvragesde rÀnriquité. Le monde dansfa jeunefTe faifoit plusdenfansquil nen fait à préfenc quil efbvieux j car je crois quon peutappeller les nouvelles Coloniesles enfans des plus anciennesNations. Il faut prendre gardequand on envoie des Coionies,de ne pas dépeupler un payspour en peupler un autre ; ceferoit une extirpation , plutôtquune tranfplantation. Il en ert dune Colonie com- me dun bois quon plante s on ! ne doit pas efpérer den tirer aucun fruit avant vin^t ans ^ & on ne peut en attendre de HKiij I 3 66 Effxis de Politique ygrands profits, quaprès un très-long terme. Lavidité du gainprécoce a ruiné la plupart desColonies dès leur commence-ment 5 cependant on ne doitpas négliger un profit qui vientvite , lorfque le fonds qui leproduit, c*eft-à-dire, laCoîonie,nen fouffrepa
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