. Gazette des beaux-arts . ef, plus voisin de la pein-ture, permet de représenter ici les plis soulevés de la tunique flottante etle manteau surabondant que la jeune fille laissera tomber tout à lheure,mais qui en ce moment remplit le cadre à souhait pour le plaisir desyeux. Nous touchons maintenant à une question intéressante et grave, cellede la perspective à introduire dans la sculpture en bas-relief. Les artistes grecs ont toujours considéré le fond de leurs bas-reliefscomme un plan solide et non comme représentant lair, le ciel; et toutleur donne raison. Dabord, les ombres que porte un re
. Gazette des beaux-arts . ef, plus voisin de la pein-ture, permet de représenter ici les plis soulevés de la tunique flottante etle manteau surabondant que la jeune fille laissera tomber tout à lheure,mais qui en ce moment remplit le cadre à souhait pour le plaisir desyeux. Nous touchons maintenant à une question intéressante et grave, cellede la perspective à introduire dans la sculpture en bas-relief. Les artistes grecs ont toujours considéré le fond de leurs bas-reliefscomme un plan solide et non comme représentant lair, le ciel; et toutleur donne raison. Dabord, les ombres que porte un relief sur la surfacedoù on le voit sortir, accusent assez clairement la solidité de cette sur-face, que ce soit un mur ou un vase, ou le fût dune colonne; car, si le GRAMMAIRE DES ARTS DU DESSIN. 531 fond du marbre nous était donné pour le ciel, il serait absurde que lesfigures y projetassent leur ombre. En second lieu, si le sculpteur veutreprésenter lapparente profondeur dun tableau, il devra diminuer pro-. DANSGUS>n DR LA V [ , A ^ gressivement la grandeur des figures quil suppose éloignées; mais ilnen sera pas moins contredit par la lumière, qui frappera ces figuresavec autant de force que celles du premier plan. Le peintre qui crée salumière avec ses couleurs peut sans doute produire lillusion de lespacepar laffaiblissement graduel de ses teintes ; mais le sculpteur, nayant àsa disposition que la clarté du jour, ne saurait obtenir cette dégradation 532 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. du lointain, parce quil manque à ses mensonges la complicité de lalumière. Que sil espère exprimer léloignement par une diminution gra-duelle du relief, il arrivera très-vite, et trop vite, à fondre ses dernièresfigures sur la muraille, où elles disparaîtront. Cependant, si les Grecs nont pas fait sentir la perspective dans leursbas-reliefs, ce nest pas quils laient ignorée, puisque déjà au tempsdEschyle, — cest Vitruve qui nous lapprend,— Agatarchus av
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