. XVIIIe Siècle, Galant et Littéraire. lque chose de fort plaisantquune Tragédie ai vu,moi, où les Acteurs pleuraient dunbout à lautre, et où les spectateursriaient à mourir. Dorval. Il est sept heures. Je me rendschez moi pour y trouver un hommequi a le privilège de mennuyer toutesles semaines pendant deux ne lui ferai-je pas grâce duneminute. Cest mon oncle. Plaignez-moi,Cidalise. Je quitte lamour et lesgrâces pour un triste parent qui en-core ne sent pas le sacrifice que je luifais, qui à laudace de me dire quele tems le mieux employé est celuique je passe à lentend
. XVIIIe Siècle, Galant et Littéraire. lque chose de fort plaisantquune Tragédie ai vu,moi, où les Acteurs pleuraient dunbout à lautre, et où les spectateursriaient à mourir. Dorval. Il est sept heures. Je me rendschez moi pour y trouver un hommequi a le privilège de mennuyer toutesles semaines pendant deux ne lui ferai-je pas grâce duneminute. Cest mon oncle. Plaignez-moi,Cidalise. Je quitte lamour et lesgrâces pour un triste parent qui en-core ne sent pas le sacrifice que je luifais, qui à laudace de me dire quele tems le mieux employé est celuique je passe à lentendre. Cest unhomme de bon sens comme sonttous les oncles, mais que le bonsens est maussade ! Adieu Arimon,adieu divine Cidalise, Dieu vouspréserve des oncles et du bon sens. Imp. Vnnbuggenhoudt, 42, nie dIsabelle, Puxelles. Le XVni>» SiKCLR Galant et Littf^.raire. jIVH^ ^il v,i^\-^ *. ^^i\ Aïs laisserai-je partir la belle Geneviève^^ sans lui demander quelque preuvetouchante de son amour? Cette entre-vue nocturne, ce projet dont ellevenoit de mentretenir, et qui nepouvoit lui avoir été inspiré quepar lardeur dune violente passion ;mille petites libertés quelle mavoit déjà permises, tout mefaisoit conjecturer que je pouvois porter bien loin mes espé-rances. Les faveurs que javois reçues me donnoient du goûtpour en obtenir de plus grandes. Mais toujours mon timideembarras étoit un obstacle à mon bonheur. Un peu plusdexpérience mauroit fait aisément connoître que javoisaffaire à une beauté dune vertu qui nétoit rien moinsquintraitable, et qui, avant que de se rendre, ne vouloitfaire de façon quautant quil en étoit nécessaire pour laisserjuger quelle ne vouloit pas faire les premières avances. Mais avec mes seize ans (encore les avois-je emiployés à memeubler la tête de Grec et de Latin), comment aurois-je pusçavoir la façon de traiter lamou
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