. Égypte. FiG. 142. — Le grand CnÉPHRÈN DU Caire. (Cliché E. Brugsch.) LA TECHNIQUE ET LA MATIÈRE DES STATUES lorsque lécole, par une longue pra-tique, eut acquis assez de confianceen sa force pour oser se délivrerdelle. Si le rituel régissait stricte-ment les thèmes artistiques de lori-gine, il ne définissait pas avec autantde rigueur ceux qui étaient dinven-tion plus récente : on attribua doncde préférence aux grands person-nages des statues encore à demi en-foncées dans la matière, tandis queles autres avaient le plus souvent desstatues libérées, comme cest le caspour les serviteurs du doub


. Égypte. FiG. 142. — Le grand CnÉPHRÈN DU Caire. (Cliché E. Brugsch.) LA TECHNIQUE ET LA MATIÈRE DES STATUES lorsque lécole, par une longue pra-tique, eut acquis assez de confianceen sa force pour oser se délivrerdelle. Si le rituel régissait stricte-ment les thèmes artistiques de lori-gine, il ne définissait pas avec autantde rigueur ceux qui étaient dinven-tion plus récente : on attribua doncde préférence aux grands person-nages des statues encore à demi en-foncées dans la matière, tandis queles autres avaient le plus souvent desstatues libérées, comme cest le caspour les serviteurs du double, meu-niers, boulangers, pleureurs, brasseursde bière, nains domestiques. On sehâta dailleurs dutiliser les surfacesdes supports aubénéfice des in-leurs noms, leursformules des pro-quils en retiraient. FiG. 143. — Le Chéphrèn fn ALBATRE. AU GaIRE. (Cliché ;•:. Brugsch.) dividus : on y inscrivittitres, leur filiation, lesscynèmes, et le profitpour leur vie doutre-tombe ne contribua paspeu sans doute à en perpétuer le bois, livoire et le métal navaient jamaisinspiré les mêmes défiances que la pierre, etla fermeté souple de leur texture permit auxartistes qui les employèrent daffranchirentièrement leurs œuvres : ils sasservissaientpourtant, eux aussi, à des nécessites tech-niques quil importe de signaler. Livoire najamais été utilisé que pour des statuettes oudes bas-reliefs de petite dimension, tels leChéops du Caire trouvé par Pétrie enAbydos (fig. 129), et les fragments de bas-reliefs de la V Dynastie découverts a Sak-karah (fig. 130) : ils sont les uns et les autresdune facture très soignée, mais sans grandevaleur dart. LEgypte produit peu darbrespropres à la sculpture, et ceux quelle ache-


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