La Sibérie d'après les voyageurs les plus récents . l,outré de colère, lui demanda comment il se faisaitque le temps lui eût manqué, lorsquune annéesétait déjà écoulée. Il était évident pour chacunque la corruption avait passé par là. Des officiersfurent immédiatement chargés de faire un rapportexact de toute cette affaire. « Un matin que M. Atkinson était auprès deZanadvoroff, le coupable, un gendarme survintqui, avec toutes de la politessela plus exquise, déclara à celui-ci quil était son pri-sonnier et Femmena en demandant pardon à monmari. Zanadvoroff interrogé récla


La Sibérie d'après les voyageurs les plus récents . l,outré de colère, lui demanda comment il se faisaitque le temps lui eût manqué, lorsquune annéesétait déjà écoulée. Il était évident pour chacunque la corruption avait passé par là. Des officiersfurent immédiatement chargés de faire un rapportexact de toute cette affaire. « Un matin que M. Atkinson était auprès deZanadvoroff, le coupable, un gendarme survintqui, avec toutes de la politessela plus exquise, déclara à celui-ci quil était son pri-sonnier et Femmena en demandant pardon à monmari. Zanadvoroff interrogé réclama contre le trai-tement dont il était lobjet, alléguant quil avaitdonné deux mille roubles au général pour terminerlaffaire. Le bruit de cette accusation revint auxoreilles de ce dernier. Il dépêcha partoutdes Cosa-ques, assignant chez lui un jour et une heure à tous .les employés dIrkoutsk. Tous vinrent en grandetenue, mais ignorant dans quel but ils avaient étémandés. Lorsquils furent réunis, le général, re-. LA SIBÉRIE. 407 vêtu de son uniforme et de toutes ses décorations,entra dans la salle où ils étaient, ainsi que Zanad-voroff et son gendarme. Saluant tout le monde, ilprit un siège et demanda dun ton dautorité àZanadvoroff sil était vrai quil eût affirmé que lui(le général), avait reçu de sa main deux mille rou-bles. A la réponse affirmative et très-nette de lin-culpé, le général bondit de sa chaise en sécriantquil lui fallait une rétractation. Mais au lieu de dés-avouer ses paroles, Zanadvoroff revint à la charge,assura hardiment quil avait donné largent, et enappela au témoignage du secrétaire particulier dugénéral, afin quil affirmât quil avait reçu deuxmille roubles pour le général et mille pour lui-même. Comme il ne se trouvait pas là, un Cosaquefut immédiatement envoyé pour le ramener. Lors-quil arriva, il nia avoir reçu de largent; maisZanadvoroff confirma ses assertions. « Laffaire


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