. Le Monde moderne. chantèrent un hymne de puretédans les vasques de marbre; les plantes,les arbustes et les fleurs poussèrent leurverdure, épanouirent leurs pétales, ré-pandirent leur ombre et leur fraîcheur. Ivt dans ce cadre qui fut un résumédu monde, dans la profondeur de cerepos, dans la jouissance de ce recueil-lement, les reliffieux vieillissaienl enDieu sous la splendeur du ciel auquelils se préparaient. Je quitte Santa-Cruz avec le sou-venir dune émotion très douce, pourmonter au faite de la Cima, à 11 nivcr-sité, lexpression même de Coimbre etsa raison dêtre, le centre vers qui con-v
. Le Monde moderne. chantèrent un hymne de puretédans les vasques de marbre; les plantes,les arbustes et les fleurs poussèrent leurverdure, épanouirent leurs pétales, ré-pandirent leur ombre et leur fraîcheur. Ivt dans ce cadre qui fut un résumédu monde, dans la profondeur de cerepos, dans la jouissance de ce recueil-lement, les reliffieux vieillissaienl enDieu sous la splendeur du ciel auquelils se préparaient. Je quitte Santa-Cruz avec le sou-venir dune émotion très douce, pourmonter au faite de la Cima, à 11 nivcr-sité, lexpression même de Coimbre etsa raison dêtre, le centre vers qui con-verj^enl tous les désirs. Sous la piqûredes flèches du soleil, la route cahoteusezigzague en lacets, contournant lesflancs de la colline, parmi les terrassesdes jardins, derrière la ville. Ainsi — demême que, par degrés, souvre notreintelligence avec léveil delà vie — nousnous élevons lentement vers la lumièrede la science. Lair, à mesure que nousnous approchons, me semble plus léger,. ■^ H (l.,^ «LOITHE IlE RANTA-Cnrz plus subtil. Il y flotte, sansdoute, Tàme des temps passés,les aspirations des époquesfutures, et je sens, dans leschauds effluves, le souffle detous les g;énies éclos. Un aqueduc déroule sesarches aux pierresardentes; des ruesétroites senchevê-trent dans le silence ;un étudiant nouscroise, son bonnet delaine, noire pendantsur lépaule, sonvaste manteau flot-tant ; au pieddunecolonne où sen-lève une palmeimmortelle, un lionde bronze ru^it larenommée de Ca-moens et lUniver-sité, rénovée parle marquis dePombal, mouvresa porte de la Re-naissance. La pé-riode des coursest close; la re-commandation quejai pour un pro-fesseur français,lui aussi parti,reste lettre morteet. ne pouvantme livrer à une étude, je dois me résigner à une im-pression. Partout apparaît le besoin de cultureet de développement intellectuels. Dansles laboratoires, le tic tac régulier deschronomètres rythme le temps du pro-grès ; les instru
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