Monseigneur Edouard Dubar, , évêque de Canathe et la mission catholique du Tch-Ly-Sud-Est, en Chine . lesde Mgr Dubar. 1877-1879. AYS pauvre et sol ingrat, le Tchc-Ly, nouslavons vu déjà , suffit rarement à nourrir sanombreuse population. Peu de contrées aumonde sont visitées plus souvent par la famine. Tantôtdes pluies torrentielles et continues y causent dimmen-ses inondations qui anéantissent les moissons dans leursgermes; tantôt, au contraire, lopiniâtre persistance dunciel dairain y produit de longues sécheresses qui ren-dent la terre incroyablement stérile. Tristes alterna


Monseigneur Edouard Dubar, , évêque de Canathe et la mission catholique du Tch-Ly-Sud-Est, en Chine . lesde Mgr Dubar. 1877-1879. AYS pauvre et sol ingrat, le Tchc-Ly, nouslavons vu déjà , suffit rarement à nourrir sanombreuse population. Peu de contrées aumonde sont visitées plus souvent par la famine. Tantôtdes pluies torrentielles et continues y causent dimmen-ses inondations qui anéantissent les moissons dans leursgermes; tantôt, au contraire, lopiniâtre persistance dunciel dairain y produit de longues sécheresses qui ren-dent la terre incroyablement stérile. Tristes alternativesqui, à des intervalles trop rapprochés, livrent les mal-heureux habitants à toutes les horreurs du dénû de toutes les famines qui ont affligé ce paysdéshérité de la nature, aucune na sévi, de mémoiredhomme, avec de plus effroyables rigueurs que cellede 1878. Venant après deux années dextrême aridité,elle mit le comble à la misère publique. Dès le mois denovembre 1876, Mgr Dubar écrivait à un ancien col-laborateur: « Comme vous le savez déjà , la récolte du T~! =â. Tombeau de Mgr E. Dubar. La famine et le typhus. 431 blé a manqué presque complètement cette année auTché-Ly. Nous comptions sur la récolte dautomne;mais les pluies accoutumées davril et de mai sontvenues trop tard, et nous navons eu ni maïs ni deux bases de lalimentation des populationsouvrières faisant défaut, lhiver se présente à nous souslaspect le plus sombre. » Au printemps suivant, le prélat constatait en cestermes la triste réalisation de ses prévisions: « Lhivera été cruel; tout le monde a souffert. Quelques-uns denos chrétiens, pauvres honteux, sont morts de faim aufond de leurs cabanes, sans plainte, sans murmure, onpourrait dire sans regret de la vie. Leur dernière paroleétait celle-ci: « Appelez vite le père spirituel; je vais


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