Oeuvres illustrées de George Sand . avait outragéeset blasphémées jusque-là. Elles mélonnaient plus quejamais, mais je les voyais ; elles étaient prouvées par leurévidence. Làme forte et sincère dEdmée était devantmoi comme la pierre du Sinaï, où le doigt de Dieu venaitde tracer la vérité immuable. Sa vertu nétait pas feinte,son couteau était aiguisé et toujours prêt à laver la souil-lure de mon amour! Je fus si effraye du danger que ja-I vais couru de la voir expirer dans rhes bras, si consterné, de loutrage que je lui avais fait en espérant vaincre sarésistance, que je cherchai tous les moye


Oeuvres illustrées de George Sand . avait outragéeset blasphémées jusque-là. Elles mélonnaient plus quejamais, mais je les voyais ; elles étaient prouvées par leurévidence. Làme forte et sincère dEdmée était devantmoi comme la pierre du Sinaï, où le doigt de Dieu venaitde tracer la vérité immuable. Sa vertu nétait pas feinte,son couteau était aiguisé et toujours prêt à laver la souil-lure de mon amour! Je fus si effraye du danger que ja-I vais couru de la voir expirer dans rhes bras, si consterné, de loutrage que je lui avais fait en espérant vaincre sarésistance, que je cherchai tous les moyens extrêmes deréparer mes torts et de lui rendre le repos. Le seul qui parut au-dessus de mes forces fut de mé-loigner ; car en même temps que le sentiment de lestimeet du respect se révélait a moi , mon amour, changeantpour ainsi dire de nature , grandissait dans mon nme etsemparail de mon être tout entier. Edmée mapparaissaitsous un nouvel aspect. Ce nétait plus cette belle fille dont MAUlHAr. 41. Elle osa poser sa main sur mon épaule. (Page 41. la présence jetait le désordre dans mes sens; cétait unjeune homme de mon âj^e, beau comme un séraphin, fier,coura2;cux, inflexible sur le point dhonneur, f^énéroux,capable de cette amitié sublime qui faisait les frères dar-mes, mais nayant damour passionné que pour la Di-vinité, comme ces paladins qui, à travers mille épreuves,marchaient à la Terre-Sainte sous une armure dor. Je sentis dés ce moment mon amour descendre desorai!;es du cerveau dans les saines réi^ions du cœur, et ledévouement ne me parut plus une éni;.;me. .le résolus defaire dès le lendemain acte de soumission et de rentrai fort tard, accablé de lassitude, mourant de faim,brisé démotions, .lentrai dans loffice, je pris un morceaude pain , et je le man^^eai trempé de mes larmes. .létaisappuyé contre le pocle éteint, à la lueur mourante dunelampe épuisée ; luimée entra sans me voir, prit qu


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