Mariage de demain : [Dajan-Phinn] . ure, LéonP) tenait entre ses doigts une pe-!3j tite main gantée qui rendaitétreinte pour étreinte. Ilaspirait un doux et caressant parfumde fraîche toilette. Et, à la clarté desréverbères ou des magasins, il reluquaitun net profil nimbé de dentelles, dressésur le manteau de soirée. Ils dînaientchez les Gaston Bréau. Douze dîner « en peau », sil vous plaî, Jeanne, qui débutait dans le mon-de, avait déclaré, en shabillant, devantsa glace: — Cest tout de même rigolo, de mon-trer tout ça pour aller manger. Sur quoi, son mari lavait rassurée,en


Mariage de demain : [Dajan-Phinn] . ure, LéonP) tenait entre ses doigts une pe-!3j tite main gantée qui rendaitétreinte pour étreinte. Ilaspirait un doux et caressant parfumde fraîche toilette. Et, à la clarté desréverbères ou des magasins, il reluquaitun net profil nimbé de dentelles, dressésur le manteau de soirée. Ils dînaientchez les Gaston Bréau. Douze dîner « en peau », sil vous plaî, Jeanne, qui débutait dans le mon-de, avait déclaré, en shabillant, devantsa glace: — Cest tout de même rigolo, de mon-trer tout ça pour aller manger. Sur quoi, son mari lavait rassurée,en lui affirmant que « tout ça » é Lalgarade du mois précédent ne lesrebutait pas. Aussitôt linvitation reçue,ils étaient tombés daccord pour lac-cepter. Dabord, ils ne rencontreraientpas Berthe chez les Gaston Bréau. Aprèsle piteux échec de sa diplomatie, Made-leine renonçait à rapprocher les adver-saires. Et, ensuite, pourquoi reculer, seterrer, savouer vaincu devant la malice. POUR DE LA FAÏENCE, ON NE CRIE TAS SI FORT. Sa MARI [CE DE DE M l/.V du inonde Non, non [eannc tuait de taille et d< fora i o itenir la luElle làco ptait. Il i laffronteraienl don< ,la main dan La i omme en 11ment, dan i lombre pai fumée de la voi-I Ion I i • « npi? )oucui s, ils « tenaient le I OUp ». I t au moment même d ei le tri, (lu taxi, 1 i exhortait a Jeanne < la i onfiancs: — Vo\ tu d que tu ne i t? iii ? lignorance extraordinaii <•, in Bondable, folle, de tous i ns que tu n< ontrer. Au fond, personne ne sait i a \ oilà la vérité. Chacun iempressé doublier i e quil a appris au cours, au Collège, par devoir, pour des examens. Aucune de ces femmes, à trenteans, ne pourrait passer le i ertificat détu-des quon décroche à onze ans. Au ha-sard tics conversations, en feuilletant desmagazines, en écoutant des pièces dethéâtre, on acquiert un petit frottis, unepellicule si légère, tellement criblée d


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