. Supplément aux Oeuvres de Rousseau, citoyen de Geneve, pour servir de suite à toutes les éditions. madame , du prix que jemets au bonheur de me voir, ne me fera pasprendre le change : je ferois touché de lhonneurde votre vifite, faite avec les fentimens dont jeme fens digne j mais quiconque ne veut voir quele rhinocéros doit aller, sil veut, à la foire ,Se non pas chez moi : & tout le perfifflage donton aflaifonne cette imultante curiofité neftquun outragfe de,plus , qui nexige pas de mapart une grande déférence. Voulez - vous donc,madame , être diftinguée de la foule ? ceft à vousde fa
. Supplément aux Oeuvres de Rousseau, citoyen de Geneve, pour servir de suite à toutes les éditions. madame , du prix que jemets au bonheur de me voir, ne me fera pasprendre le change : je ferois touché de lhonneurde votre vifite, faite avec les fentimens dont jeme fens digne j mais quiconque ne veut voir quele rhinocéros doit aller, sil veut, à la foire ,Se non pas chez moi : & tout le perfifflage donton aflaifonne cette imultante curiofité neftquun outragfe de,plus , qui nexige pas de mapart une grande déférence. Voulez - vous donc,madame , être diftinguée de la foule ? ceft à vousde faire ce quil faut pour cela. Il eft; vrai que je copie de la mufiqùe : je nerefufe point de copier la vôtre, fi ceft tout de pour parler de ma deflinée, il faudroit un vocabulairetout nouveau, qui neût été compofé que pour moi. DE M. RoirssEATj. 71 bon que vous le dites: mais cette vieille mufi*que a tout Tair dun prétexte , & je ne myprête pas volontiers là-deflus: néanmoins votrevolonté foit faite. Je vous fupplie, madame laeomtefle, dagréer mon relpecl. J. J. e 4 ^2 Lettres RÉPLIQUE DE LA COMTESSE J. J. ROUSSEAU. %7iGNOROls, Monfieur, que dautres meuf-fent frayé le chemin darriver jufquà vous. Ce-lui que jai pris ma paru le plus fimple, & ceftpour cela que je lai choifi. Combien il eft af-freux que le vrai & le faux puiflent être ainficonfondus ! mais nous ferions trop heureux fîtoujours la vérité portoit un caradere diftindif.(jomment cependant vous convaincre de celle demes intentions ^ Je ne ferois point étonnée quevous euiîiez des défiances; elles font naturelles àun homme qui fi fouvent a été la dupe de fabonne foi. Mais elles font inutiles avec moi,foyez en bien perfuadé j elles ne ferviroient quànihumilier. En effet, feroit-ce pour vous nuireque je chercherois à vous voir ? Non, vous nele croyez pas. De quelque nuage que foit enve-loppée la vérité, vous en connoiffez trop bien le DE M. R O U S S E A u. 7j langage,
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