Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . contrée et de la naturetranquille des habitants. Certaines sculptures montrent que les Maya pro-fessaient un culte phallique, et des mains rouges plaquées çà et là prouventque dans le Yucatan, comme dans lOrient méditerranéen, on plaçait lesdemeures sous la protection de la main puissante des dieux ou des gé, toutes ces sculptures grises qui sentremêlent sur les mursà demi ruinés, — telle la façade dUxmal qui se développe sur une lon-gueur de 100 mètres, — semblent se confondre en un chaos de formesindistinctes : relev
Nouvelle géographie universelle : la terre et les hommes . contrée et de la naturetranquille des habitants. Certaines sculptures montrent que les Maya pro-fessaient un culte phallique, et des mains rouges plaquées çà et là prouventque dans le Yucatan, comme dans lOrient méditerranéen, on plaçait lesdemeures sous la protection de la main puissante des dieux ou des gé, toutes ces sculptures grises qui sentremêlent sur les mursà demi ruinés, — telle la façade dUxmal qui se développe sur une lon-gueur de 100 mètres, — semblent se confondre en un chaos de formesindistinctes : relevées autrefois par des couleurs franches, le jaune, lerouge, le blanc, le noir, elles contrastaient nettement les unes avec lesautres et donnaient à lensemble un sens historique ou mystique facile àcomprendre pour tous. Les hiéroglyphes « calculiformes », — ainsi nommés de leurs con- 1 Arthur Morelet, ouvrage cité ; — 1). Charnay. Anciennes villes du Nouveau Monde. 2 U. II. Bancroft, The Native Races, vol. IV, À M ° MONUMENTS YUCATÈQUES, SOGONUSCO. 265 tours généralement arrondis comme ceux des « cailloux », — sont dis-posés en longues bandes, comme les caractères dun livre, et servaient cer-tainement à expliquer les sculptures quils accompagnent; peut-être unjour révèleront-ils lhistoire détaillée du peuple constructeur ; ils nous dirontdu moins quelle était la destination des édifices, désignés maintenant sousdes noms espagnols de fantaisie, et surtout quel était leur âge, objet dediscussions incessantes entre les archéologues. Les mêmes signes étaientaussi reproduits sur des étoffes et des écorces et les manuscrits se rou-laient ou se reliaient en plaquettes. Les documents hiéroglyphiques de lalangue maya sont rares : on en possède quatre seulement dans les muséesdEurope et nulle inscription bilingue ne facilite le déchiffrement des signescomme le firent la pierre de Rosette et les tables cunéiformes
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