La Chartreuse de Pavie . nsportées à laChartreuse (1564) où on les déposa tour à tour dans diverspoints de léglise jusquau jour où elles eurent une de-meure stable et digne delles, dans le bras gauche du tran-sept (1891). Le Duc et sa femme reposent sur leur lit fu-nèbre drappé dun linceul et surélevé par un socle demarbre rouge de Vérone. La tête du More sappuie surun coussin où lon voit sa devise préférée et des éatrix qui appuie également sa tête aux boucles éparsessur un coussin, est richement habillée dune robe garniede rubans, de filets et de glands, et ses mains baguéessont à
La Chartreuse de Pavie . nsportées à laChartreuse (1564) où on les déposa tour à tour dans diverspoints de léglise jusquau jour où elles eurent une de-meure stable et digne delles, dans le bras gauche du tran-sept (1891). Le Duc et sa femme reposent sur leur lit fu-nèbre drappé dun linceul et surélevé par un socle demarbre rouge de Vérone. La tête du More sappuie surun coussin où lon voit sa devise préférée et des éatrix qui appuie également sa tête aux boucles éparsessur un coussin, est richement habillée dune robe garniede rubans, de filets et de glands, et ses mains baguéessont à demi cachées par une écharpe dhermine. Ces deux statues, dun réalisme voulu, se rattachent austyle traditionnel des artistes lombards; les vêtementsrugueux le prouvent; mais on sent comme une légèreinfluence de lart de Léonard dans la morbidesse dumodelé. Dans leurs poses funèbre, Ludovic et Béatrixsemblent avoir enfin trouvé la paix éternelle sous lesvoûtes de la Chartreuse. Taule 21. ANNIBALE FONTANA (n. et m. à Milan, 1540-1587): Un can-délabre en bronze. Aux débuts de la Renaissance, lart de couler en bronzeavait été, pour ainsi dire, un privilège des toscans et desvénitiens qui sy étaient particulièrement distingués; maisau XVI siècle, ce beau procédé technique se répanditégalement en Lombardie, et surtout dans le domaine desarts décoratifs. Caradosso, et plus tard Rizzetto de Bre-scia, auteur des candélabres de léglise de S,e Marie Ma-jeure à Bergamo, méritent dêtre mentionnés, ainsi quele milanais Fontana, dont les œuvres à la Chartreusejouissent dune renommée bien méritée. Cest à Fontana,qui fut aussi un excellent sculpteur, que lon doit lesbeaux chandeliers du maître-autel, ainsi que les obélis-ques en bronze, les candélabres de la balustrade, et lesquatre grands candélabres du fond du transept. Nous reproduisons ici un de ses derniers; celui qui setrouve à gauche devant lautel des Reliques, parceque
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