Une famille française en Norvège . exigée par le deuil. Mais il nétait certes pas question de banquet chezles Pascal. Arrivés devant leur demeure, les assistants serrè-rent la main de la veuve et de son fils, et chacun seretira. Min Frùe Haas et M. Barrin entrèrent seuls aveceux. Mais comprenant combien la solitude est pré-cieuse dans ces heures daffliction, ils ne tardèrentpas a prendre congé. Lénette, gardée depuis laccident chez ses amis,passait son temps à jouer avec Anders. Après lui avoir dit que son père était retourné pourquelques mois en France, on la ramena chez elle. Ce fut une joie


Une famille française en Norvège . exigée par le deuil. Mais il nétait certes pas question de banquet chezles Pascal. Arrivés devant leur demeure, les assistants serrè-rent la main de la veuve et de son fils, et chacun seretira. Min Frùe Haas et M. Barrin entrèrent seuls aveceux. Mais comprenant combien la solitude est pré-cieuse dans ces heures daffliction, ils ne tardèrentpas a prendre congé. Lénette, gardée depuis laccident chez ses amis,passait son temps à jouer avec Anders. Après lui avoir dit que son père était retourné pourquelques mois en France, on la ramena chez elle. Ce fut une joie délirante de revoir maman etPierrot. Elle leur sauta au cou, les embrassa, finissantplus de poser des questions. Le terrible nom de papa revenait sans cesse sur seslèvres. Jacques était si plein de tendresse et de complai-sance pour les enfants,que sa disparition ne pouvaitpasser inaperçue pour la pauvre fillette. — Oh! il nest pas en France, disait-elle dun airmalin, il se cache pour me faire chercher!. Ce travail dura plus dun mois (page 129) VII. TEMPS DIFFICILES. Les jours qui suivirent la funeste catastrophefurent extrêmement pénibles pour nos amis. A la dou-leur ordinaire de la séparation, à la perte de lêtrechéri, sajoutaient encore les difficultés matérielles. Du vivant de Jacques son travail subvenait seulaux besoins du ménage. Comment vivrait-on à pré-sent? Cétait là une angoisse pour la veuve. Pierrepar son rôle de chef de famille se trouvait obligé à ypenser aussi. — Que deviendrons-nous? se disait-il dans le secret de sa petite tête. Maman qui est si frêle ne peut pas travailler pour trois, et on me trouvera bien petil pour moccuper. 119 120 UNE FAMILLE FRANÇAISE EN NORWÈGE Lidée de Berthe nétait point, de chercher un em-ploi en Norwège. Lexil lui pèserait trop dé sadresserait donc au consul français, afin dob-tenir son rapatriement. Mais, en France, que faire? La veuve comprenaitlimprudence quil


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