Deux et deux font quatre . soldats se mirent à crier:(( Malfaiteur ! Maudit malfaiteur ! » Mais Colonna et de Noga-ret leur imposèrent silence et entraînèrent le pape au château dunnoble de la ville qui avait cru trouver son avantage à se joindre auxFrançais. Là, par la violence, par des privations de toutes sortes,on chercha à obtenir son abdication, mais le vieillard sut resterinébranlable. Dans cette terrible épreuve, si les forces physiqueslabandonnèrent, son esprit sembla toujours gagner quelque choseen lucidité et en vigueur. De Nogaret sétait flatté de retourner en France avec Pactedabd


Deux et deux font quatre . soldats se mirent à crier:(( Malfaiteur ! Maudit malfaiteur ! » Mais Colonna et de Noga-ret leur imposèrent silence et entraînèrent le pape au château dunnoble de la ville qui avait cru trouver son avantage à se joindre auxFrançais. Là, par la violence, par des privations de toutes sortes,on chercha à obtenir son abdication, mais le vieillard sut resterinébranlable. Dans cette terrible épreuve, si les forces physiqueslabandonnèrent, son esprit sembla toujours gagner quelque choseen lucidité et en vigueur. De Nogaret sétait flatté de retourner en France avec Pactedabdication du pape : à sa grande confusion, il avait échoué. Lescitoyens de la ville, que la sauvagerie des soldats avait épouvantés,sortant de leur stupeur, commencèrent à murmurer et à parler devenger le crime qui avait été commis chez eux. De petits attroupe-ments se formaient dans les boutiques de forge, chez les barbiers etaux portes des citoyens notables; les vendeurs svu* la place publique v^-. 100 DEUX ET DEUX FONT QUATRE jetaient des yeux courroucés à ces étrangers si facilenient reconnais-sablés à leur casque de fer. Il ne manqua bientôt plus quun chefqui se mit à la tête des mécontents. On le trouva dans la personnedu cardinal del Fiesco. Trois jours après lattentat porté contreBoniface, le cri de « Vive le Pape ! Mort aux traîtres ! )) retentitdans les rues paisibles dAnagni et de Nogaret et ses mercenaires sevirent attaqués avec fureur par le peuple que dirigeait le dépit de tous les efforts, ils furent chassés hors des murs. Le pa-pe était délivré ! Il convoqua aussitôt un consistoire, et ses pre-mières paroles furent des paroles de pardon pour ceux qui lui avaientfait subir les chagrins et les outrages auxquels il venait dêtrearraché. Cependant les Colonna qui avaient réussi à rassembler leurspartisans tenaient la ville en état de siège. La nouvelle de latten-tat allait se répandant dans tout le pays;


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