Au Rhin gaulois . ¨ve, quen-flamme un patriotisme nouveau, à cellequi, ayant conquis le domaine des airs,sourit à un avenir lourd de promesseset de menaces, nous apportons cette édi-tion populaire dans laquelle est exposéela tradition française, la tradition toutcourt, transmise à la France par laGaule, à la Gaule par le Sol, traditionqui par delà les ans de lHistoire,se perd dans les profondeurs de la préhis-toire, tradition qui a fait de nous, der-rière les rives du fleuve, les gardiens delEurope occidentale, et les héritiers delEmpire Romain. A nous FEternelle tâche de nous op-


Au Rhin gaulois . ¨ve, quen-flamme un patriotisme nouveau, à cellequi, ayant conquis le domaine des airs,sourit à un avenir lourd de promesseset de menaces, nous apportons cette édi-tion populaire dans laquelle est exposéela tradition française, la tradition toutcourt, transmise à la France par laGaule, à la Gaule par le Sol, traditionqui par delà les ans de lHistoire,se perd dans les profondeurs de la préhis-toire, tradition qui a fait de nous, der-rière les rives du fleuve, les gardiens delEurope occidentale, et les héritiers delEmpire Romain. A nous FEternelle tâche de nous op-poser au flot barbare envahissant, qui,sans cesse, franchit le Rhin, et menacetrente siècles de civilisation. Que la jeunesse de France, en médi-tant avec émotion lÅuvre de nos pères,apprenne les devoirs de Fheure présente. Quelle les accomplisse î Tel est le vÅu que le modeste auteurinscrit en tête de ces lignes qui ne sontquun appel : « Au Rhin Gaulois ! » nestquun acte de foi ! ^-^^^^^^^J^S^i»^. CHAPITRE I LE FLEUVE Doù vient que nous ne pouvons par-ler du Rhin sans frémir ? Quand nous voyageons le long de cegrand fleuve à peine apercevons-nous ledécor dans lequel il déroule ses flotsclairs, les vignobles orientés au cou-chant et les ruines imposantes de cesvieux bourgs qui, perchés sur descrêtes comme des nids daigles, pourmenacer ou protéger les campagnes,conservent un aspect féodal et légen-daire. Ces vastes étendues, ces vallées, cesîles boisées, ne retiennent pas notre at-tention. Nos yeux fascinés se reportentsur le grand fleuve qui a la rapidité dutorrent et la largeur dun bras de mer :la Seine nest près de lui quune ri-vière. Ni le Rhône, ni la Loire ne lerappellent, le Rhin ne ressemble quà lui-même. La majesté du fleuve répand dans toutnotre être un sentiment de respect et depiété ataviques ; notre cÅur est pénétréde recueilleme


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