Causeries avec mes élèves . pas à faire ;Jentends de ceux quil fait lorsque, près dêtre attemiIl séloigne des chiens, les renvoie aux calendes, Et leur fait arpenter les , dis-je, du temps de reste pour brouter, Pour dormir, et pour écouterDoù vient le vent, il laisse la tortue Aller son train de sénateur. Elle part, elle sévertue ; Elle se hâte avec cependant méprise une telle victoire, Tient la gageure à peu de gloire Croit quil y va de son honneurDe partir tard. Il broute, il se repose, Il samuse à toute autre choseQuà la gageure. A la tin, quand il vitQu« lautre tou


Causeries avec mes élèves . pas à faire ;Jentends de ceux quil fait lorsque, près dêtre attemiIl séloigne des chiens, les renvoie aux calendes, Et leur fait arpenter les , dis-je, du temps de reste pour brouter, Pour dormir, et pour écouterDoù vient le vent, il laisse la tortue Aller son train de sénateur. Elle part, elle sévertue ; Elle se hâte avec cependant méprise une telle victoire, Tient la gageure à peu de gloire Croit quil y va de son honneurDe partir tard. Il broute, il se repose, Il samuse à toute autre choseQuà la gageure. A la tin, quand il vitQu« lautre touchait presquau bout de la carrièr^^Il partit comme un trait; mais les élans quil fitFurent vains : la tortue arriva la premiè bien ! lui cria-t-elle, avais-je pas raison * De quoi vous sert votre vitesse ? Moi lemporter ! et que serait-ce, Si vous portiez une maison 1 Expliquez les mots suivants : gageons, enjeux, calendes,arpenter les landes, brouter, carrière, trait. 126 CAUSERIES AVEC MES ÉLÈ FONTAINE. Aimez-vous La Fontaine, mesdames? —Nous laimons pour sa réputation de bon-homme, dami des animaux et de la nature.— Oui, lui tout seul presque, dans ce siècle,il passait sa vie avec ses bêtes, et les arbres, et la tout cela il oubliait souvent les hommes. Savez-vousquil navait ni bibliothèque, ni cabinet détude? Il vivaitsous le ciel. — Oui?—Sans doute ; et cest prodigieux dansce temps des salons. — Nallait-il pas à la cour?—Queût-ilfait là, au sein des cérémonies et de létiquette ? Il eûtscandalisé le dieu de Versailles par ses distractions. Quandil allait sur le chemin de la ville royale, il sarrêtait en routepour regarder doù venait le vent, comme son lièvre, poursonger sous un arbre, pour faire ses poétiques bouquets. Un jour la duchesse de Bouillon allant à Versailles, cestM. C. A. Walckenaer qui parle, rencontra le matin LaFontaine qui rêvait seul sous un arbre, et le soir, en reve-nant,


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