Les Moeurs . icence qui y régne, loinde leffaroucher, ne fera que féconderfes vues; on sy comporte comme elleentend fc comporter, plus de circonf-pedtion lui feroit à charge. ConnoiffezCloé dorigine, & vous ne craindrezpoint que lexemple la gâte : fon goûcdécidé pour la volupté, avoit prévenules effets de lexemple, & fon éduca-tion navoit fait que fortifier fon goût. Nat- 52 Discours Préliminaire,Nattribuons, quà la violence despaillons, lignorance actuelle de nosmœurs ; faifons taire pour quelquesinftans leur murmure bruyant: la voixde la raifon ne manquera pas de fe faireentendre. Rendons-no


Les Moeurs . icence qui y régne, loinde leffaroucher, ne fera que féconderfes vues; on sy comporte comme elleentend fc comporter, plus de circonf-pedtion lui feroit à charge. ConnoiffezCloé dorigine, & vous ne craindrezpoint que lexemple la gâte : fon goûcdécidé pour la volupté, avoit prévenules effets de lexemple, & fon éduca-tion navoit fait que fortifier fon goût. Nat- 52 Discours Préliminaire,Nattribuons, quà la violence despaillons, lignorance actuelle de nosmœurs ; faifons taire pour quelquesinftans leur murmure bruyant: la voixde la raifon ne manquera pas de fe faireentendre. Rendons-nous à Tes ten-dres invitations: elle nattend que no-tre confentement pour nous rendreheureux. Eh bien ! quelle parle : Quexige-t-elle? Que faut-il faire? Aimer Dieu, vous aimer vous-mê-me, aimer vos femblables, voilà tou-tes vos obligations. Du premier de cestrois amours,naît la piété: du fécond,îa fagefle ; le troifiéme engendre tou-tes les vertus fociales. ^m^ ÔM^ >JJ3 LES. LES M OE U R S. PREMIERE PARTIE. DE LA PI ÇT E. Si elle eji du rejjort de la Philofopbie. Définîtioîî du terme de Philofopbie, ExîS tence â? attributs de la Divinité. Faus*fes notions fur la Diviîiité. Divîjîon de cette première Partie. T)EuT-ETRE simaginera-t-on quil•*- nefl pas du redore de la Philofophiede donner des leçons fur la Piété. Je lepafle à ceux qui font confifter cettevertu dans la pratique de tel ou telculte extérieur : mais li Ton convient de 2| Les Moeurs,de la confidérer avec moi comme unfentimenc naturel damour, de refped:& de reconnoiflance envers Dieu, pourquoi le Philofophe nauroit-il pasdroit den difcourir? Tour, ce qui nex-cède pas la fphére de la raifon & deslumières naturelles, efb alTurément defon domaine. Il y a bien des gens dans le monde àqui le mot de Philofophe fait peur, par-ce quil y en a bien peu qui entendentce terme dans fa véritable fignification. Cefl les Grecs & les Latins , maisfur-tout chez les premiers,l


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