Scopas et Praxitèle : la sculpture grecque au IVe siècle jusqu'au temps d'Alexandre . avait consacré à Apollon. Peut-être lavait-ilenlevé à la ville syrienne de Séleucie, Complétées parquelques autres conservées au Vatican, au Capitoleet au Louvre, les dix statues florentines, qui furentdécouvertes à Rome en i583, nous donnent une idéeassez exacte, non point du style de loriginal quellestrahissent visiblement, mais de ce quon a pu appeler,non sans raison, une sorte de vulgate de la compo-sition primitive. Peu de sujets pouvaient offrir à lartun thème plus tragique que leffroyable massacredes d


Scopas et Praxitèle : la sculpture grecque au IVe siècle jusqu'au temps d'Alexandre . avait consacré à Apollon. Peut-être lavait-ilenlevé à la ville syrienne de Séleucie, Complétées parquelques autres conservées au Vatican, au Capitoleet au Louvre, les dix statues florentines, qui furentdécouvertes à Rome en i583, nous donnent une idéeassez exacte, non point du style de loriginal quellestrahissent visiblement, mais de ce quon a pu appeler,non sans raison, une sorte de vulgate de la compo-sition primitive. Peu de sujets pouvaient offrir à lartun thème plus tragique que leffroyable massacredes douze enfants de Niobé, fils et filles, percés deflèches sous les yeux de leur mère par Apollon etArtémis, La figure, qui domine toutes les autres etforme naturellement le centre de cet ensemble, estcelle de Niobé, groupée avec la plus jeune de sesfilles. Levant des yeux pleins dangoisse vers les deuxdivinités dont les flèches meurtrières portent la mortautour delles, la mère désolée serre lenfant contreson sein dun geste passionné, et cherche à la pro-. F I G . 2 <) . — H Y P N O S . MaJrid, Musée du Prado. LA SCULPTURE GRECQUE AU IV» SIECLE iSy téger en lui faisant un abri de son manteau, Lémotionla plus poignante est ici atteinte par des moyens trèssimples, et cest une figure à la fois tragique et char-mante que celle de cette fillette agenouillée, dont lecorps svelte se dessine sous les plis translucides dunefine tunique. Nous signalerons encore, comme unmorceau dune rare élégance de style, la jeune fillequi, atteinte dune flèche, porte avec un geste dedouleur la main à sa nuque blessée. Mais il y aailleurs une recherche moins heureuse de lexpres-sion dramatique, témoin ce jeune Niobide qui esca-lade un rocher avec des gestes automatiques, et donnelimpression dune académie datelier. Aussi bien lesstatues des Offices ne sont que des copies dunevaleur très inégale. On sen rend compte en compa-rant à la tête de la Niobé flo


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