. Gérard Terborch . mais dune retenue pleine de style. La cultureadroite de cette société de nobles et de richesbourgeois, fondue par les alliances, se reconnaîtà ce fait quelle na pris à la France que la grâce deses manières, et lui a laissé son besoin dosten-tation. Le prestige exercé sur la Hollande par laFrance de Louis xiv nen est que plus français affluaient à La Haye ; une troupespéciale y jouait la comédie. Les poètes françaisétaient traduits dans la langue de Kats. Mais com-bien cette liberté personnelle et toute spontanée,qui est ici le secret de la vie et des mœurs, a su
. Gérard Terborch . mais dune retenue pleine de style. La cultureadroite de cette société de nobles et de richesbourgeois, fondue par les alliances, se reconnaîtà ce fait quelle na pris à la France que la grâce deses manières, et lui a laissé son besoin dosten-tation. Le prestige exercé sur la Hollande par laFrance de Louis xiv nen est que plus français affluaient à La Haye ; une troupespéciale y jouait la comédie. Les poètes françaisétaient traduits dans la langue de Kats. Mais com-bien cette liberté personnelle et toute spontanée,qui est ici le secret de la vie et des mœurs, a suassouplir et accommoder à ses goûts ce que lesmodes françaises offraient de pompeuse rigueur ?Dans tous les domaines, aussi bien dans la viepolitique que dans celle des arts et des sciences,se manifeste cette intelligence dassimilation qui nesacrifie aucune des grandes forces permanentes dufond national. Avec Terborch et Metsu, nous assis-tons à lépoque classique de la société 57 Après eux, les Netscher et les Miéris, en se rappro-chant des milieux français, copièrent surtout leursdéfauts. Ils mirent à la mode lafféterie, lesprit légeret la mièvrerie. La galanterie hollandaise se manifeste par desgestes familiers, parfois naïfs et puérils, et dunesensualité qui pourrait paraître mesquine si ellenétait lexpression la plus exacte dune natureattachée] aux traditions du pa3s par de noueusesracines. Aucune scène de galanterie qui ne se pré-lude par le plaisir de la bouche. Les tables sontpourvues de brillants plateaux de cuivre ou dargentqui semplissent de fruits, de friandises. Voici unamoureux, à lœil vif et affrioleur, préparant unVerre de Limonade que tient une jeune femme;tandis quils se regardent, lui avec une interro-gation piquante mais à peine indiscrète, elle un peuinterdite et agréablement surprise, leurs doigts serencontrent sur la coupe. Toute la sensualité dutableau se réduit à ce geste qui allume les r
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