Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . potence). Fac-similédune gravure sur bois du Doctrinal du temps présent, de Michault, p. in-fol. goth., Bruges, vers 1490 dans le vide. Le bourreau mettait alors ses pieds sur les mains liées dupendu; et se cramponnant en même temps au bois de la potence, à forcede secousses réitérées, il terminait le supplice, en sassurant que la stran-gulation du condamné était complète. Quand on remarque ces mots, dans une sentence de condamnation crimi-nelle : « Sera pendu jusquà ce que mort sensuive, » quon ne simagine pasque ce f


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . potence). Fac-similédune gravure sur bois du Doctrinal du temps présent, de Michault, p. in-fol. goth., Bruges, vers 1490 dans le vide. Le bourreau mettait alors ses pieds sur les mains liées dupendu; et se cramponnant en même temps au bois de la potence, à forcede secousses réitérées, il terminait le supplice, en sassurant que la stran-gulation du condamné était complète. Quand on remarque ces mots, dans une sentence de condamnation crimi-nelle : « Sera pendu jusquà ce que mort sensuive, » quon ne simagine pasque ce fût là une vaine formule, car il arrivait, dans certains cas, que lapendaison ne devait pas être mortelle, et que le juge ne lordonnait quecomme un simulacre de supplice et pour faire éprouver au coupable un étatde gêne plus ou moins douloureux. Alors, le patient était simplement sus- PÉNALITÉ. 453 pendu par des cordes passées sous les aisselles, sorte dexposition qui nétaitpourtant pas exempte de danger, lorsquelle se prolongeait trop Fig. 351. — Vue du pilori des Halles de Paris, au seizième siècle. Daprès un dessin anonyme de 1670. car létreinte des cordes autour de ia poitrine saugmentait par le poids ducorps et pouvait arrêter la circulation du sang. Beaucoup de condamnés,qui navaient été que suspendus ainsi pendant une heure, étaient retirésmorts de la potence ou ne survivaient pas à cette pénible suspension. 454 MŒURS ET USAGES. Nous avons vu ailleurs {voye\ le chapitre Privilèges et Droits féodauxet communaux) que, lorsquun condamné à mort passait devant le couventdes Filles-Dieu, les religieuses de ce couvent étaient tenues de lui apporterun verre de vin, et trois morceaux de pain, ce qui sappelait le dernier mor-ceau des patients. Ceux-ci ne le refusaient presque jamais, et la foule étaitgrande pour assister à cette triste collation. On se remettait en route, et,arrivé près du gibet, le malheureux faisait


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