. Supplément aux Oeuvres de Rousseau, citoyen de Geneve, pour servir de suite à toutes les éditions. parens, ceft là que vous remplirez véri-tablement les foins que la vertu vous impofe;une vie dure eft plus facile à fupporter en pro-vince que la fortune à pourfuivre à Paris, fur-tout quand on fait , comme vous ne lignorezpas , que les plus indignes maaeges y font plus DE M. Rousseau. 77 de fripons gueux que de parvenus. Vous ne ào^vez point vous eftimer malheureux de vivre com-me fait Monfieur votre père i & il ny a pointde fort que le travail, la vigilance , linnocence& le contentement


. Supplément aux Oeuvres de Rousseau, citoyen de Geneve, pour servir de suite à toutes les éditions. parens, ceft là que vous remplirez véri-tablement les foins que la vertu vous impofe;une vie dure eft plus facile à fupporter en pro-vince que la fortune à pourfuivre à Paris, fur-tout quand on fait , comme vous ne lignorezpas , que les plus indignes maaeges y font plus DE M. Rousseau. 77 de fripons gueux que de parvenus. Vous ne ào^vez point vous eftimer malheureux de vivre com-me fait Monfieur votre père i & il ny a pointde fort que le travail, la vigilance , linnocence& le contentement de foi ne rendent fupportable,quand on sy foumet en vue de remplir fon ào-voir. Voilà, Monfieur, des confeils qui valenttous ceux que vous pourriez venir prendre à Mont-morency. Peut-être ne feront-ils pas de votregoût , & je crains que vous ne preniez pas leparti de les fièvre, mais je fuis fur que vous vousen repentirez un jour. Je vous fouhaite un fortqui ne vous force jamais à vous en vous prie, Monfieur, dagréer mes ialutatîonstrès-humbles. J. J. ROUSSEAU. ^^ yS Lettres f ? *^*LETTREA. J. J. R O U S S E A U. Je fuis, Monfieur, celui qui ai été vous voirTautre jour. Je ny retourne pas, quoique jenmeure denvie ; mais vous naimez ni les és, ni les empreflemens s penfez à ce que je vousai propofé. On ne fait pas lire dans mon pays jvous ne ferez ni admiré ni perfécuté. Vous au-rez la clef de mes livres & de mes jardins j vousmy verrez, ou vous ne my verrez p?.s. Vousy aurez une très-petite maifon de campagne àvous feul, à un quart de lieue de la y planterez, vous y fémerez tout ce quevous voudrez.—J. B. & fon efprit font venusmourir en Flandre, mais il ne faifoit que desvers. Qiie J. J. & fon génie viennent y vivre ique ce foit chez moi, ou plutôt chez lui, quevous continuiez vitam impenâere vero. Si vousvoulez encore plus de liberté, jai un très - petitcoin de terre qui ne dépend de perfonne, maisle ciel


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