. Gazette des beaux-arts . Cette peinture est admirable encore ; mais combien elle a souffert !En la rapprochant par la pensée de la Madonna deW Arpie, quidate de lannée précédente, on sétonne de la décoloration quelle asubie, et lon cherche à sexpliquer comment les ombres, toujours sitransparentes chez le maître, sont çà et là devenues presque noires. Alorigine, le tableau était sur bois. Sous Louis XV, on crut sapercevoirquil était menacé « dune perte totale ». Le Normant de Tournehem,conseillé par Charles Coypel, confia la Charité à un empirique alorscélèbre, qui savait le secre


. Gazette des beaux-arts . Cette peinture est admirable encore ; mais combien elle a souffert !En la rapprochant par la pensée de la Madonna deW Arpie, quidate de lannée précédente, on sétonne de la décoloration quelle asubie, et lon cherche à sexpliquer comment les ombres, toujours sitransparentes chez le maître, sont çà et là devenues presque noires. Alorigine, le tableau était sur bois. Sous Louis XV, on crut sapercevoirquil était menacé « dune perte totale ». Le Normant de Tournehem,conseillé par Charles Coypel, confia la Charité à un empirique alorscélèbre, qui savait le secret denlever, « tant de dessus le bois que dedessus les murs, les ouvrages de peinture qui menacent ruine ». Picaulttransporta le tableau sur une toile. Lopération était nouvelle et bienfaite pour intéresser les amateurs. Le lA octobre 1750, lœuvre ainsirajeunie fut exposée au Luxembourg avec lancien panneau dont Picaultavait enlevé le précieux épidémie. Lauteur de la notice distribuée alors. ANDRÉ DEL SARTE. ? kl paraît sapplaudir du résultat obtenu, et il ajoute que, grâce à son« rétablissement », le tableau promet de vivre encore plus dun siècle. Il faut croire que le rétablissement nétait pas absolu, puisque,depuis lors, le tableau a dû être restauré deux fois, en lan XI dabordet ensuite en 18/i2. Cest à cette époque quil fut remis sur une toilenouvelle et nettoyé avec un zèle qui, si nos souvenirs de jeunesse nenous trompent pas, fut jugé excessif. Peut-être trouverait-on dans lesjournaux du temps la trace des colères que cette dernière opérationinspira aux adorateurs du Louvre. Toute récrimination serait désormaissuperflue ; mais il fallait rappeler au lecteur que la Charité daujour-dhui ne ressemble guère à la Charité de 1518. Pour reconstituer dans sa fleur première cette ruine splendide, ilfaut revoir par la pensée les André del Sarte du palais Pitti et des lorigine, la Charité a dû être un tab


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