. Les vacances . de la chambre de Mme Fichini fit un effort sur elle-même pour entrer, etelle se trouva en face de Mme Fichini, non pasgrasse, rouge, pimpante, comme elle lavait quit-tée deux ans auparavant, mais pâle, maigre, abat-tue, humiliée. Elle voulut se lever quand Sophieentra, mais elle nen eut pas la force; elle retombasur son fauteuil et se cacha le visage dans sesmains. Sophie vit des larmes couler entre sesdoigts. Touchée de ce témoignage de repentir,elle approcha, prit une de ses mains et lui dittimidement : (( , ma mère! — Ta mère, pauvre Sophie! dit Mme Fich


. Les vacances . de la chambre de Mme Fichini fit un effort sur elle-même pour entrer, etelle se trouva en face de Mme Fichini, non pasgrasse, rouge, pimpante, comme elle lavait quit-tée deux ans auparavant, mais pâle, maigre, abat-tue, humiliée. Elle voulut se lever quand Sophieentra, mais elle nen eut pas la force; elle retombasur son fauteuil et se cacha le visage dans sesmains. Sophie vit des larmes couler entre sesdoigts. Touchée de ce témoignage de repentir,elle approcha, prit une de ses mains et lui dittimidement : (( , ma mère! — Ta mère, pauvre Sophie! dit Mme Fichini ensanglotant. Quelle mère! grand Dieu! Depuis quejai fait mon malheur par cet abominable mariage,depuis surtout que j ai un enfant, jai compris toutelhorreur de ma conduite envers toi. Dieu ma pu-nie! Il a bien fait! Je suis bien, bien coupable,..,mais aussi bien repentante, ajouta-t-elle en redou-blant de sanglots et en se jetant au cou de , ma pauvre Sophie, que jai tant détestée,. Sophie vit des larmes couler entre ses doigts. LES VACANCES 305 martyrisée, pardonne-moi. Oh! dis que tu me par-donnes, pour que je meure tranquille. — De tout mon cœur, du fond de mon cœur,ma pauvre mère, répondit Sophie en vous désolez pas ainsi, vous mavez rendueheureuse en me donnant à Mme de Fleurville,qui est pour moi comme une vraie mère; jai étéheureuse, bien heureuse, et cest à vous que je ledois. MADAME FICHIiM. A moi! Oh non! rien à moi, rien, rien, que tonmalheur, que tes pénibles souvenirs, que ton mé-pris. Mon Dieu, mon Dieu, pardonnez-moi, je vaismourir. Je voudrais voir un prêtre. De grâce, unprêtre, pour me confesser, pour que Dieu me par-donne. Sophie, ma pauvre Sophie, rends-moi lebien pour le mal : demande à ce monsieur, qui alair si bon, daller me chercher un prêtre. M. DE ROSBOURG. Vous allez en avoir un dans quelques instants,madame ; jy cours moi-même. » Sophie resta près de sa belle-mère, qui conti-nua à


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