La Lecture . e sansavoir pu débuter à la Comédie-Iranraise. Son rêve, notre rêve àtous, la Comédie-Fràn-raise ! Il a eu des succèspartout et retentissants,Dauberval. Il a été, auboulevard et dans lesthéâtres de genre, lacoqueluche des sest battu pour elles,elles se sont battuespour lui. Vieux, il aacheté, à lIsle-Adam,une petite maison surles bords de lOise et ily vit apaisé, entre salemme et sa nièce — unevieille fille, — lété, sur-veillant son jardin, liii-ver, au coin du feu,remâchant ses souve-nirs. Cest un bravehomme. Il serait par-faitement heureux silnavait pas au cœurcette pl


La Lecture . e sansavoir pu débuter à la Comédie-Iranraise. Son rêve, notre rêve àtous, la Comédie-Fràn-raise ! Il a eu des succèspartout et retentissants,Dauberval. Il a été, auboulevard et dans lesthéâtres de genre, lacoqueluche des sest battu pour elles,elles se sont battuespour lui. Vieux, il aacheté, à lIsle-Adam,une petite maison surles bords de lOise et ily vit apaisé, entre salemme et sa nièce — unevieille fille, — lété, sur-veillant son jardin, liii-ver, au coin du feu,remâchant ses souve-nirs. Cest un bravehomme. Il serait par-faitement heureux silnavait pas au cœurcette plaie secrète: la( omédie, la Comédie-lrançaise na pas voulude lui. Oh ! quand il abordece sujet, le vieux Dau- „,„. ,,„„|,„„,^ „i,,,, „o i,.u„ berval est fércjce ! Toute sa rancune amassée séchappe comme le jet de vapeur dunelocomotive. Il nest plus jeune et il redevient j<une. Il sanime,il séc-Iiauffe, il fulmine, il se Je lui dis :. 634 LA LECTURE ILLUSTREE — Prends garde, Daubervall (je lai connu quand il était jeunepremier au Havre et quil nétait déjà plus dune jeunesse printa-nière). Tu vas te faire du mal, dabord. Et tu es exagéré y en a tant dautres, tant dautres, qui méritaient dentrer chezMolière et dont ils nont pas voulu ! Et je lui cite des noms. Je sais bien que je ne le convaincs autres, ce nest pas lui. Et moi-même, que la jalousie deM. Beauvallet a éloigné de la rue mais je rabâche, moi, dont je ne j)arle point, ce nest pas Dauberval,moi ! Il souffre, Dauberval, et je vais assez souvent le voir àrisle-Adam pour le consoler. Il vient alors mattendre à la gare,nous passons le pont, nous allons chez lui à petits pas de cause-rie, en longeant doucement la l)erge et M^ Dauberval, qui a tou-jours une bonne cuisinière, nous attend avec des petits platsmignons bien surveillés. Je retrouve chez Dauberval beaucoup demon passé, de vieil


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