Gazette des beaux-arts . poëte tragique. Nous retrouvons également lexcellente statue de Virgile,pai M. Gabriel Thomas*, quon a enlevée de la cour du Louvre enmême temps que le Mercure de M. Millet, pour les envoyer à Millet a en outre une terre cuite de sa fameuse statue ^Ariane quifut son plus grand succès. Cette Ariane éplorée est vraiment charmantedans sa ligne ondoyante et pure, et ses belles formes rendent labandon 1. Gazelle des Beaux-Arls. t. XI, p. 163. EXPOSITION DE VIENNE. /j35 de Thésée tout à fait inexplicable. Aussi M. Clésinger, qui naime pasles larmes, préfère représe


Gazette des beaux-arts . poëte tragique. Nous retrouvons également lexcellente statue de Virgile,pai M. Gabriel Thomas*, quon a enlevée de la cour du Louvre enmême temps que le Mercure de M. Millet, pour les envoyer à Millet a en outre une terre cuite de sa fameuse statue ^Ariane quifut son plus grand succès. Cette Ariane éplorée est vraiment charmantedans sa ligne ondoyante et pure, et ses belles formes rendent labandon 1. Gazelle des Beaux-Arls. t. XI, p. 163. EXPOSITION DE VIENNE. /j35 de Thésée tout à fait inexplicable. Aussi M. Clésinger, qui naime pasles larmes, préfère représenter Ariane au moment où, déjà consoléepar Bacchus, elle livre ses formes voluptueuses à la panthère qui lui. sert de monture : sujet charmant, maintes fois représenté clans lescamées antiques, mais rajeuni par le sculpteur qui lui donne une phy-sionomie toute moderne. Europe sur son taureuu fait tout naturellement 436 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. pendant à lAriane. M. Clésinger nest jamais plus heureux cfue dans cesgroupes où il fait contraster les contours arrondis et les chairs frémis-santes de ses femmes nues avec la tournure énergique des animauxqui les portent. A ces deux jolis groupes M. Clésinger a joint unePhryné devant lAréopage, une Danseuse aux castagnettes et une Statueéquestre de lempereur dAutriche. La statuaire antique était rarement expressive, dans le sens que nousattachons à ce mot, et quand on a cité le Laocoon et le groupe desNiobides, on sarrête sans pouvoir trouver ailleurs une trace émue dessentiments humains. Il semble quen nous léguant ces deux chefs-dœuvre que rien dans lart moderne na encore égalés, lantiquité aitvoulu montrer quelle savait tout fa


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