L'Art et les moeurs en France . om de Louis Le Nain estparvenu plus souvent que celui de ses frères, on ne saità laide de quelle tradition, aux rédacteurs des cataloguesde quelques musées et galeries de létranger. » Louisaurait donc élargi le programme collectif et eu la con-ception des tableaux plus vastes et expressifs qui sontsortis de latelier commun. Quant à Mathieu il aurait été surtout peintre de por-trait et de scènes religieuses. Mais les teintes viola-cées, les tons crayeux qui sont fréquents dans certainesdes peintures des Le Nain, auquel en attribuer la respon-sabilité. A Louis, à
L'Art et les moeurs en France . om de Louis Le Nain estparvenu plus souvent que celui de ses frères, on ne saità laide de quelle tradition, aux rédacteurs des cataloguesde quelques musées et galeries de létranger. » Louisaurait donc élargi le programme collectif et eu la con-ception des tableaux plus vastes et expressifs qui sontsortis de latelier commun. Quant à Mathieu il aurait été surtout peintre de por-trait et de scènes religieuses. Mais les teintes viola-cées, les tons crayeux qui sont fréquents dans certainesdes peintures des Le Nain, auquel en attribuer la respon-sabilité. A Louis, à Mathieu ? Quelle était aussi la part dechacun dans lœuvre commune. Lun exécutait-il tel mor-ceau plutôt que tel autre ? Toute affirmation seraithasardée. Notons dans leurs œuvres la répétition des mêmestypes. Peut-être conservaient-ils le souvenir dunenourrice aimée, dune vieille servante ; peut-être avaientils apporté aussi de Laon quelques études très pousséesdaprès certains paysans de là LES FRÈRES LE NAIN 43 En fait, les Le Nain sappliquèrent durant leur matu-rité à retracer le spectacle des scènes rustiques quiavaient frappé leur esprit denfants, à faire revivre leursimpressions de jeunesse. Ils ont pris pour décor lespaysages quils avaient eu sous les yeux lors de leursexcursions à travers le Laonnais. Ils varient peu aussi les accessoires quils emploient dansles scènes dintérieur. Il y a certain manteau rouge que lonretrouve dans nombre de leurs tableaux, et notammentdans Y Atelier du peintre, conservé en Angleterre. Ces caractères particuliers, ces détails, plus que dessignatures, authentiquent leurs œuvres. On a la date dexécution dun certain nombre dentreelles. Elles appartiennent à leur maturité. La Fenaisonest de 1641, le Repas des paysans de la galerie Lacaze, de 1642, le Corps de garde de la collection Pourtalès, de 1643, Madame de Forbin-Janson, du musée dAvignon, de1644^ le Portrait déjeune homme, du mu
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