Le Monde moderne . par une belle journéede printemps ou ilaulomne. Mais tout dabord — à tout seigneurtout honreur — il faut payer son tributdéloges au petit véhicule qui est le roiincontesté des rues de Tokio; car enfinon ne peut guère parler des inénarrables tramways, bourrés comme des boites desardines, traînés par de petites rossi-nantes faméliques, et qui nont dinté-ressant que de rapporter ^t pour 1(10aux actionnaires de la compagnie. Le djinrikisha, lui, est coquet, pro-pret, léfjer, et, pour peu quon choisisseun bon trotteur, on file apréablenienl àtravers la ville immense. On ne saccor


Le Monde moderne . par une belle journéede printemps ou ilaulomne. Mais tout dabord — à tout seigneurtout honreur — il faut payer son tributdéloges au petit véhicule qui est le roiincontesté des rues de Tokio; car enfinon ne peut guère parler des inénarrables tramways, bourrés comme des boites desardines, traînés par de petites rossi-nantes faméliques, et qui nont dinté-ressant que de rapporter ^t pour 1(10aux actionnaires de la compagnie. Le djinrikisha, lui, est coquet, pro-pret, léfjer, et, pour peu quon choisisseun bon trotteur, on file apréablenienl àtravers la ville immense. On ne saccorde pas quant à loriirine Les deux héros de la profession sontles traineurs de Jjinrikishas nommésMoukobata et Kitaj^a qui, en mai 1891,accomplirent lacte de courag:e dont ona coutume de faire jjloire au prince deGrèce, en sauvant la vie au tsarévitchde Russie, actuellement Nicolas IL Legouvernement russe leur sert à tous lesdeux une importante pension. Je viens lie dire que le cJjinriliisha. .MAISON DE THE des djiiirikishas. Ils datent de 1867 ou1868 et ont remplacé les Japonais en attribuent linventionà lun des leurs qui vit encore et pourlequel, à chaque session de la Diète, ondépose une pétition tendant à accorderune pension à ce bienfaiteur est plus probable cependant que lin-génieux véhicule a été imaginé, en 1867,par un .Américain nommé Goble, quiétait moitié savetier, moitié mission-naire. Lidée fit immédiatement for-tune, et à lheure actuelle il ny a pasmoins de 40 000 djinrikishas en circu-lation à Tokio. La course en coûte 15 à20 sens, cest-à-dire 8 ou 10 sous. est le seul moyen pratique de circulerdans les rues de Tokio. Joubliais la bi-cyclette dont messieurs les Japonais seservent à merveille. Ils ont pris du pre-mier coup cette attitude couchée sur lamachine qui, pour les professionnels,est, vous le savez, un brevet de chic etde suprême élégance. Il y a, à Tokio comme partout, despr


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