Le Monde moderne . i est le maître dela vie humaine, y règne partout, i Puis, comparant le fondateur de lapuissance prussienne à Napoléon : « Ah !sécriait-il, combien nous préférons cesgrands hommes raisonnables, qui saventborner leur champ daction et restermaîtres des situations quils ont davanceréglées, qui se plient dabord auxhommes et aux choses pour les faireplier ensuite, qui entrent dans leurtemps pour le mieux remuer et con-duire, qui gardent ce quils ont prisparce quils ne prennent pas plus quilsne peuvent garder, combien nous préfé-rons ces esprits bien trempés, souples,fins, aux pui


Le Monde moderne . i est le maître dela vie humaine, y règne partout, i Puis, comparant le fondateur de lapuissance prussienne à Napoléon : « Ah !sécriait-il, combien nous préférons cesgrands hommes raisonnables, qui saventborner leur champ daction et restermaîtres des situations quils ont davanceréglées, qui se plient dabord auxhommes et aux choses pour les faireplier ensuite, qui entrent dans leurtemps pour le mieux remuer et con-duire, qui gardent ce quils ont prisparce quils ne prennent pas plus quilsne peuvent garder, combien nous préfé-rons ces esprits bien trempés, souples,fins, aux puissances fatales et trop sou-vent aveugles qui, par leurs bonds im-pétueux et leurs aventures insensées,faussent tous les ressorts de la Si leur action est moins vive,elle est plus durable; sils éblouissentIX. — 44. moins les hommes, ils les sei-vent » Bien servir son pays, tel est le butque sest proposé M. Paul Deschanel dèssa première jeunesse. Cest là, chez lui,. M. EMILE DKSCHAXEL du reste, une vertu héréditaire : il lareçue non seulement de son père, maisaussi de sa mère, fille du docteur Fei-gneaux, une des illustrations médicalesde la Belgique, qui avait été mêlé acti-vement, chez nos voisins, aux luttes duparti libéral. Sainte-Beuve sest plu à citer les joliespages, pleines de fraîcheur et de poésie,où le jeune exilé saluait, à Bruxelles, lanaissance de ce fils : « Le visage de votre enfant, spectacledun intérêt inépuisable! Vos yeux nepeuvent se détacher des siens. Le charme,loin do diminuer, va toujours croissant. M. PALI, dkscuam;]. Chaque jour développe en lui de nnu-velles f^ràces. Aussi chaque jour, dé, elchaque semaine et chaque année, sonl-ilsles i)ienvenus. <i On compte le temps dune :uiliemanière quauparavant. Toutes cesheures et toutes ces années, vous nevoyez plus quelles vous font vieillir,vous voyez quelles le font grandir. Dailleurs, vous ne vieillissez plus;au contr


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