. De l'art des devises . Mé-decin du Monde, & en a eu raifbn de le•^ire. Mais c eft vn Médecin qui agit tout au-/tremenc que ne font les autres. Sa prefènccdonne la (àntc aux corps , {on cloîgnemencles fait malades. Ils déclinent àC fe renouvel-lent aveque luy $ ils fe fortifient de (à force, &CsafFoibliflfent de fa foiblefTc : ils languifTencquand vne eclipfe le fait languir : Et quand ilrevient à luy , & que fà clarté luy eft rendue,toutes chofes reviennent aufîî, & prennentpart à fa. ferenicé & à fa lumière. On ne peutmieux reprefenter que par là , ce que nousavons foufFert de la maladie, &
. De l'art des devises . Mé-decin du Monde, & en a eu raifbn de le•^ire. Mais c eft vn Médecin qui agit tout au-/tremenc que ne font les autres. Sa prefènccdonne la (àntc aux corps , {on cloîgnemencles fait malades. Ils déclinent àC fe renouvel-lent aveque luy $ ils fe fortifient de (à force, &CsafFoibliflfent de fa foiblefTc : ils languifTencquand vne eclipfe le fait languir : Et quand ilrevient à luy , & que fà clarté luy eft rendue,toutes chofes reviennent aufîî, & prennentpart à fa. ferenicé & à fa lumière. On ne peutmieux reprefenter que par là , ce que nousavons foufFert de la maladie, & à la guerifonde la Reyne. Nos corps aufïï bien que nos ef-prits eftoient malades avec elle : toutes chofeslanguifToient de fà langueur : Et comme il nyavoir perfonne qui ne fuft en peine de fon pé-ril 5 il ny euft auffiperfonne, qui neferalTeuraftquand fa convalefcence fut affcurée : & faguerifon fut la fanté & la joye de tout le Mon-de. Quand N^ DE DEVISES. i4P. QVandje languis toutes chofes languifent:Le Jourpajlit, les Heures sohfcurcijfent:Les Efpritsfom troublez., ç^ les Corps quand ie renaù toutes chofes renaijfenttLafrajeur çf le trouble cejfent:Et les Plaifirs, les Grâces, les Vertus,Fourferenouveller, autour de moy fe frejfent. îi 250 CABINET IL ny à rien de plus commun dans le ftili&-iîguré , que dexprimer le deiiil & laifii-^ion , par la nuit & par les tencbres. Ellesfont kj pour cela : Ec cette Lune à laquellela nuit nofte rien de fa beauté, &c qulconfer-ve vn fi grand luflre dans les ténèbres, & àla veuë des ombres qui les accompagnent,nous reprefente la Reyne , telle que nous làvoyons aujourdhuy, dans le grand deuil quel-le a pris pour la Mort du feu Rx)y Ion Pè DE DEVISES. 251
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