Le théatre de Voltaire . rmes. On a pleuré à Véronne & à Paris :voilà une grande r.éponfe aux critiques. On ne peutêtre parfait ; mais quil eft beau de toucher avec fesimperfections ! Il eft vrai quon pardonne beaucoup dechofes en Italie , quon ne parferait pas en France ;premièrement, parce que les goûts , les bienféances ,les théâtres ny font pas les mêmes ; fecondement >parce que les Italiens nayant point de ville où lonrepréfente tous les jours des pièces dramatiques , nepeuvent être aufTi exercés que nous en ce genre. Lebeau monflre de lopéra étouffe chez eux Melpomène ;& il y a tant d
Le théatre de Voltaire . rmes. On a pleuré à Véronne & à Paris :voilà une grande r.éponfe aux critiques. On ne peutêtre parfait ; mais quil eft beau de toucher avec fesimperfections ! Il eft vrai quon pardonne beaucoup dechofes en Italie , quon ne parferait pas en France ;premièrement, parce que les goûts , les bienféances ,les théâtres ny font pas les mêmes ; fecondement >parce que les Italiens nayant point de ville où lonrepréfente tous les jours des pièces dramatiques , nepeuvent être aufTi exercés que nous en ce genre. Lebeau monflre de lopéra étouffe chez eux Melpomène ;& il y a tant de Cafirati , quil ny a plus de placs A M. DE LA LÎNDELLE. ?* pour les Efopus & les Rofclus. Mais Ci jamais lesItaliens avaient un théâtre régulier , je crois quilsiraient plus loin que nous. Leurs théâtres (ont mieuxentendus , leur langue plus maniable , leurs vers blancsplus aifés à faire , leur nation plus feniîbie. Il leur man-que lencouragement, labondance 6c la paix, &c*. ACTEURS. MÉROPE, veuve de Cresfonte, Roi de Meffine. Ê GIS TE, fils de Mérope. POLIFONTE, tyran de MeiTène, NARBAS, vieillard. EURICLÈS, favori de Mtrope. ÉROX, favori de Poiifonte. I S M É N I E > confidente de Mérope* JLa S cent efi à Mefssne , dans h Palais de Méropti ^-^m-:m* sm ^•yr:-- -y- «j| M F fè O F F T R A G É D 1 E. ACTE- PRE M I E R. S1 C £ IV £ F I? £ M iEHE, M É R O P E I3MÉ S M É N î E, VTi ram de reine, écartez ces horribles images*Goûtez des jours fereins nés du fein des orages»Les Dieux nous ont donné la victoire & îa paix;Ainfi que leur courroux , reiTentez leurs ïene, après quinze ans de guerres inteftine? »Lève un front moins timide » & fort des fes ruines,Vos yeux ne verront plus tous ces chefs ennemis ,Dîvifés dintérêts, 6c pour le crime unis,Par les faccagemens » le fang ÔC le ravage , 34 M É R 0 P E, Du meilleur de nos rois difputer lhé chefs , nos citoyens , rafiemblés fous vo
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