. Les Français peints par eux-mêmes . ste riche sent le portugal et le cuir de Russie:il fume des cigares Lalleur, — et cest pour lordinairesur un album à fermoirs dorés quil inscrit pour la pos-térité la plus reculée des fastes comme ceux-ci : « 10 avril, beau temps; baigné à neuf heures; à dix,déjeuner; à deux heures, je tirerai le pistolet. » Ou bien : « Miss est adorable; lapplaudir ce soir quand ellechantera ; demander ladresse dun dentiste, etc., etc. » Le touriste riche affectionne surtout les eaux de Badeu-Baden. 11 y lient tour à tour le ràleau ou l:i cravache, ilachète toutes le


. Les Français peints par eux-mêmes . ste riche sent le portugal et le cuir de Russie:il fume des cigares Lalleur, — et cest pour lordinairesur un album à fermoirs dorés quil inscrit pour la pos-térité la plus reculée des fastes comme ceux-ci : « 10 avril, beau temps; baigné à neuf heures; à dix,déjeuner; à deux heures, je tirerai le pistolet. » Ou bien : « Miss est adorable; lapplaudir ce soir quand ellechantera ; demander ladresse dun dentiste, etc., etc. » Le touriste riche affectionne surtout les eaux de Badeu-Baden. 11 y lient tour à tour le ràleau ou l:i cravache, ilachète toutes les vues de ce délicieux pays, et parle dela Favorite à son retour comme dun palais magique. Ila soixante gilets, autant de bagues, un peu moins dépin-gles, et une chaîne dor sur son gilet de velours naca-rat. .\u premier coup darchet que nous vaut à Paris leretour des Bouffes, vous le retrouvez fort exaclemenlassis dans sa loge ou dans sa stalle, envoyant à la Grisiun flot de bravi et de brava. LE TOURISTE. 77. 11 csl cependant certains désagréments curieux ipio lelourisle riche éprouve en voyage et auxquels nous de-vons consacrer ici quelques lignes. Nous mentionuerons en premier lieu le nécessaire. (le nécessaire, aclielé le plus souvent clioz Aucoc, secompose de tous les outils imaginables pour une tnileltcreclierrliée; il pose vingl-cincj livres, il est garni dor,dargeul, démaux incnislés. de velours. Uion de plus sii-perlln <|ue ce nécessaire, vous le savez. Cest une lourdemachine (|ui est loin du valoir, pour lulililé, les quatreà cinq menus olijcls de loilelte renfermés dans luniqueélui quun Anglais met dans sa poche pour le nécessaire de lhomme riche une fois étalé sur les ser-vieltes blanches de son hùlel, jugez des commérages duniailre, de la servante et des valets de lcndroitl Le seulexamen de ces pièces fait monter la carte du touriste ri-che à un taux exagéré. Ajoute?, à cela les transes perpé-tuelles


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