Lettres édifiantes et curieuses, écrites des missions étrangers . rien pour fe le confer-ver. Il eft vrai quil na pas encoreenrichi les coffres du Roi ; queles convois font coûteux : maisil neft pas moins vrai que latranquillité du Canada & la fu-reté de tout le bas de la colo-»nie en dépendent. Certainementfans ce pofte, plus de commu-nication par terre entre la Louy-fiane & le Canada. Autre con-fidération : plufieurs quartiers dumême Canada , & tous ceux dubas fleuve fe trouveroient privésdes vivres quils tirent des Illi- ^6S Lettres de quelquesndiSi & qui fouvent font poiifeux dune grande r
Lettres édifiantes et curieuses, écrites des missions étrangers . rien pour fe le confer-ver. Il eft vrai quil na pas encoreenrichi les coffres du Roi ; queles convois font coûteux : maisil neft pas moins vrai que latranquillité du Canada & la fu-reté de tout le bas de la colo-»nie en dépendent. Certainementfans ce pofte, plus de commu-nication par terre entre la Louy-fiane & le Canada. Autre con-fidération : plufieurs quartiers dumême Canada , & tous ceux dubas fleuve fe trouveroient privésdes vivres quils tirent des Illi- ^6S Lettres de quelquesndiSi & qui fouvent font poiifeux dune grande reflburce. LeRoi en failant ici un dtabliffe-ment folide pare à tous ces in-convénients : il saffure de lapolTeflîon du plus vafte, du plusbeau pays de lAmérique Sep-tentrionale. Pour sen convain-cre , il fuffit de jetter les yeuxfur la carte de la Louyfiane^ deconfidérer la fituation des Illi-nois , & la multitude des Na-tions auxquelles ce pofte fertcommunément de barrière. Je fuis en Punion de vos faintsSacrifices ^ & ?^^ +++?r•i•++?^++•3-++++•^-^+++•î•++?^-^+•i•++ LETTRE DU PERE CHANSEAUME, MISSIONNAIRE DE LA COMPAGNIE DE JESUS , Au R, FeriileHouXjde la même Compagnie, A Macao le 5 Décembre 175®* JVl ON RÉVÉREND PeRE,La faix de notre Seigneur* LeRoyaume de la Co-chinchine moffre cette annéede trilles événements à vousécrire. Une perfécution sy efttout-à-coup élevée contre la Foi 7Ô Lettres de quelquesChrétienne, & a ruiné en petjde moiS;,non-feulement les abon-dantes moiffons que donnoicce champ du Père de famille ^mais encore les efpérances quenavoient conçues les ouvriersEvangéliques, qui le cultivoienten grand nombre avec autantde zèle que de fuccès, Plufieurs caufes ont contri-bué à un fi funefte évé la première fans doute eftla perfécution excitée à la Chi-ne contre la Religion Chrétien-ne. On fait cercainement queles Marchands Chinois qui vonttous les ans faire commercedans les Ports de la
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