. Masques et bouffons; comédie italienne. râce à mon héroïsme, je me lismendiant. Pris par des corsaires, je fus vendu comme 120 hV coMEDii: ;. esclave. Les Turcs, saisissant dans ma physionomie lessignes certains de ma noble ori(jine et admirant la majestéde mon ventre, mévaluèrent sur le marché la sonmie decinquante philippes. Mon acheteur ayant éprouvé dansdivers travaux combien jétais monarchiquement porté àles mépriser tous, me revendit pour cinquante livres. Letroisième acheteur mattela avec un àne. Là je devins sicélèbre par mon indifférence pour toute es])èce doccupa-tion, hor
. Masques et bouffons; comédie italienne. râce à mon héroïsme, je me lismendiant. Pris par des corsaires, je fus vendu comme 120 hV coMEDii: ;. esclave. Les Turcs, saisissant dans ma physionomie lessignes certains de ma noble ori(jine et admirant la majestéde mon ventre, mévaluèrent sur le marché la sonmie decinquante philippes. Mon acheteur ayant éprouvé dansdivers travaux combien jétais monarchiquement porté àles mépriser tous, me revendit pour cinquante livres. Letroisième acheteur mattela avec un àne. Là je devins sicélèbre par mon indifférence pour toute es])èce doccupa-tion, hormis celle de manger, que le dernier acheteur merevendit pour vingt-sept livres et demie. Enfin, je fusdécoré dun honorable coup de pied au derrière, et sortisainsi de la servitude avec honneur et Jy étaisaussi déplacé que des poissons sur un i)ré ou du fromagedans une bibliothèque. Après tout ce que je viens de vousdire, vous pouvez facilement voir à quel emploi je suispropre. » I^*^»fc. ^.,, \. POLICHINELLE. PILCINELLA, PUNCH, H VNSWURST, MEO-PATACCA,MARCO-PEPE, IL SITOXNO, lURRICHINO. « Brrrrr.,.. Brrrr Oui, incs enfants! cest moi! moi Polichinelle avec mon [jros bâton, me voilà! petit bon-homme vit encore ! ,)e viens pour vous éyayer, le plusa[>réablement ({ue je pourrai, car certains quidams montdit que vous étiez tristes ! Tristes, morbleu! et de quoi? Lavie uest-elle pas une a/jréable chose, une bonne plaisan-terie, une vraie farce de comédie, dont le monde est lethéâtre, et où il y a tle quoi rire, allez ! pour tant peu quevous vous donniez la peine dy re^jarder? Voilà près dequatre mille ans, mes enfants, que je roule mes bosses surla surface du globe, au milieu des hommes, qui ne sontpas moins féroces et sauvages que les tigres et les croco-diles; et voilà quatre mille ans que je ris, mais, parfois, àen avoir mal dans le dos. Nest-ce pas drôle, bien drôle, I. 10 122 COMKniR TT VLl KN NK. dites-moi, d
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